Yoann Barbas : « J’ai été surpris »
Yoann Barbas fait partie des coureurs de l’Armée de Terre qui repartiront la saison prochaine en Amateurs après deux saisons chez les professionnels. Le grimpeur qui réside à Aix-en-Provence a donc choisi de courir la saison 2017 sous les couleurs de l’AVC Aix. Mais comme Benoît Sinner (lire ici), et contrairement à Clément Penven (lire ici) ou Bruno Armirail (lire ici), Yoann Barbas se tourne maintenant vers sa carrière militaire. L’ancien vainqueur du Tour de Savoie (2013), du Tour du Piémont Pyrénéen (2015) et 14e de La Méditerranéenne (2.1) en 2016 revient pour DirectVelo sur ces deux années pros et sur ses futures envies.
DirectVelo : Comment as-tu vécu cette fin de contrat ?
Yoann Barbas : J’ai été surpris car je n’ai pas eu d’explications. Mais je n’ai plus envie d’y penser et je me suis tout de suite tourné vers la prochaine saison. Je n’avais pas envie de rester sur cet échec. Il y avait cette opportunité avec Aix et c’était l’idéal pour moi. Je vais découvrir une approche différente avec moins d’enjeu. Et, en profiter pour me consacrer à ma reconversion et à ma carrière militaire.
« IMPATIENT DE DECOUVRIR CE NOUVEL UNIVERS »
Comment va se dérouler ton année ?
J’ai toujours profité des hivers pour faire des formations dans le domaine du sport. Il m’en reste une à terminer dans les prochains mois puis je pourrai être intégré au Bureau des Sports d’un régiment. Je serai alors muté comme aide moniteur dans un premier temps. Je suis impatient de découvrir ce nouvel univers et de débuter cette nouvelle expérience.
On sent que tu as besoin de nouveauté ?
En tout cas, j’aime approfondir et faire les choses à fond. Je prends du plaisir dans tout ce que je fais. C’est aussi pour ça que je veux courir en DN1. Prendre du plaisir sur le vélo en abordant les courses différemment. Quoi qu’il arrive, j’ai apprécié ces deux saisons en Continentale. J’ai découvert un calendrier et des stratégies différentes. Tout ça était plaisant.
« JE PRENDRAI MA DECISION AU FIL DES MOIS »
Est-ce que le fait de penser à ta reconversion veut dire que tu repars pour un an et pas plus ?
Je ne peux pas le dire et ça dépendra de mes envies et de mon emploi du temps. Je ne sais pas si ce sera possible de continuer le vélo. C’est une décision que je prendrai au fil des mois. Pour l’instant, je n’y pense pas.
Si tu devais te retourner sur ces deux saisons. Quelle serait la course que tu retiendrais ?
Le Tour du Portugal. Je n’avais jamais fait autant de jours de course (10 étapes du 27 juillet au 7 août). C’est un pays qui m’a toujours attiré et j’étais euphorique à l’idée de le découvrir grâce à la course. J’ai aimé l’ambiance et j’ai pris beaucoup de plaisir même si le niveau était très relevé.
C’est sur ces courses à étapes que tu étais attendu. Est-ce plus dur d’y briller ?
Il n’y a pas de place pour le hasard sur ces courses et le résultat ne reflète pas toujours l’engagement et l’entraînement. Il faut avoir le petit grain de réussite que je n'ai pas eu cette année pour aller décrocher un gros résultat.
« UNE SURPRISE BRUTALE MAIS JE L’AI DIGEREE »
Tu avais pourtant bien lancé ta saison avec une 14e place sur La Méditerranéenne ?
Je suis tombé malade après ça et j’ai mis du temps à revenir au meilleur niveau. C’est aussi difficile avec le calendrier que nous avions. Malgré tout, j’ai progressé. Je l’ai senti sur le Tour du Limousin où j’ai eu de très bonnes sensations. Sans doute les meilleures en deux ans. Malheureusement je n’ai plus couru après cette course comme je n’étais pas conservé dans l’équipe.
C’est un regret ?
Ça a été une surprise assez brutale mais je l’ai digérée. Cette expérience me servira dans l’avenir.