La Grande Interview : Attirés par les sommets

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

En cette période des Fêtes de fin d’année, DirectVelo vous propose de revivre les meilleurs moments de "La Grande Interview", votre rendez-vous habituel du jeudi soir. Ce mercredi, rendez-vous en altitude avec des coureurs qui détaillent leur relation aux grands airs, aux sommets et à la montagne.

Léo Vincent (CC Etupes)
11 août  2016 - lire l’interview complète : ici 

C'est ainsi que tu t'es, petit à petit, spécialisé dans la montagne ?
Je m'étais découvert des qualités de grimpeur dès les Juniors, sur le Tour du Pays de Vaud ou sur la Classique des Alpes (7e d'une édition remportée par Aurélien Paret-Peintre, en 2013, NDLR). Tout cela s'est confirmé à mon arrivée chez les Espoirs, puisque j'ai rapidement fait des résultats sur des épreuves d'importance comme le Tour des pays de Savoie ou la Ronde de l'Isard (vainqueur d'étape en 2015, NDLR).


Valentin Madouas (BIC 2000)
30 juin  2016 - lire l’interview complète : ici

Ton père était grimpeur. Peux-tu, toi aussi, évoluer dans ce registre ?
Je commence à prendre conscience du fait que je peux, moi aussi, passer les cols. Si je perds encore deux à trois kilos, ça pourrait être intéressant. J’ai hâte de me tester sur des courses de haute-montagne. Pourquoi ne pas découvrir tout ça sur le prochain Tour de l’Avenir. Mais il faudra d’abord que je fasse mes preuves lors des stages en montagne pour que Pierre-Yves Chatelon me fasse confiance. Pour autant, je ne serai jamais un pur grimpeur comme un David Gaudu. Je me vois d’abord comme un puncheur-sprinteur, c’est aussi pour ça que j’ai gagné sur le Tour d’Eure-et-Loir ou la SportBreizh. Mais à terme, je pense pouvoir devenir un coureur complet.


Aurélien Paret-Peintre (Chambéry CF)
02 juin  2016 - lire l’interview complète : ici

Tes ancêtres vivaient dans un col ?
Oui ! Ils ont fini par descendre de la montagne, et moi, j'y remonte de temps en temps ! [rires] Le Glandon, franchement, c'est un col mythique, très beau et ardu, comme le Galibier ou la Madeleine. Jusqu'à « chez moi », la pente n'est pas trop difficile, mais ensuite, ça se corse. A pied ou à vélo, j'y vais depuis petit, avec mes parents et mes grands-parents. Même si nous n'avons plus de famille là-haut, la balade vaut le détour. A chaque fois, je me régale !

Le Glandon, un col qui correspond bien à ta manière de grimper, d'ailleurs ?
En règle générale, je préfère les cols des Alpes, plus longs et roulants, à ceux des Pyrénées. J'aime monter avec un braquet souple et sans à-coups. Mais un bon grimpeur doit s'adapter à tous les terrains…

Les ascensions de cols se sont assez vite imposées dans ta vie de cycliste ?
Quand tu habites à Annemasse, tu rêves de monter au Salève. C'est le massif qui se dresse au-dessus de la ville. Une montée très dure – le Tour de l'Avenir y est passé en 2014 quand Julian Alaphilippe a gagné en échappée ensuite au Plateau des Glières. Mais j'ai dû patienter avant de grimper là-haut. Au début, je tournais autour des quilles et je faisais les petits sprints de l'école de cyclisme.


Adrien Costa (Axeon-Hagens Berman)
19 mai  2016 - lire l’interview complète : ici

Je suis a priori un coureur de courses à étapes, parce que j'ai un bon contre-la-montre et quelques qualités de grimpeur, comme je l'ai déjà montré chez les Juniors. Mais il faut avant tout que je devienne un coureur complet.

Pour en revenir à la montagne ?
C'est vrai, je suis inspiré par l'immensité de la nature. Rien n'est plus beau que passer en vélo à travers des cols avec un décor de cimes enneigées. J'ai besoin de me sentir seul. C'est l'image de l'homme seul dans la nature... D'autres fois, je m'amuse avec les copains dans la Silicon Valley. On peut faire facilement 4000 mètres de dénivelée. On part le matin et c'est l'aventure. On ne sait pas où on va, on prend des routes au hasard, on grimpe, jusqu'à se retrouver parfois sur des chemins de terre. Après ma carrière cycliste, j'espère recommencer ces aventures ! En tout cas, c'est comme ça que j'idéalise la montagne.


David Gaudu (Côtes d’Armor-Marie Morin)
10 mars 2016 - lire l’interview complète : ici 

Ton premier col à l'entraînement, c'était où et quand ?
Le Tourmalet, lorsque j'avais 12 ans. J'ai eu la chance que mes parents m'emmènent à la montagne : ski l'hiver et vélo l'été. J'ai monté le col par Sainte-Marie de Campan, mais seulement la moitié : je faisais un kilomètre à vélo et un kilomètre en voiture... J'ai de suite été attiré par ce terrain de jeu. Au sol, il y avait le nom des coureurs du Tour tracés à la peinture. Tu comprends que le lieu est mythique.

Et en course ?
Le Col du Chat, sur la Classique des Alpes Juniors, en 2013. Je n'avais jamais couru en montagne auparavant. Dès ce premier col, j'attaque et je passe le sommet en tête devant Rémy Rochas. Puis je pars seul et je fais la course à l'avant dans les trois ascensions suivantes. On repasse par le Col du Chat et là, je me prends... un chat ! Ce n'est pas une blague, même si j'en souris aujourd'hui. En pleine descente, l'animal s'est jeté dans mes roues. Je suis tombé. Sans gravité mais j'ai tout perdu.


Sofiane Merignat (VC La Pomme Marseille)
14 janvier 2016 - lire l’interview complète : ici

Il paraît que tu n'étais pas tout à fait grimpeur avant 2015...
Je ne me considérais pas comme un grimpeur ! Pour ma première année Junior, je pensais même être sprinteur !

Comment es­-tu passé d'un registre à l'autre ?
J'ai pris confiance en moi. Avant la saison 2015, j'ai perdu un peu de poids, j'ai acquis un coup de pédale véloce, j'ai commencé à me sentir à l'aise. Lors du stage avec le VC La Pomme Marseille, j'ai vu que je passais bien les bosses. En course, ça s'est confirmé. J'essaie de monter l'Espigoulier plus souvent qu'avant – qui est au programme du GP La Marseillaise, il se trouve non loin de la maison. Mais l'essentiel du travail est mental. Un jour, je finis par me demander : « Et si j'étais grimpeur ? ». A force de te dire : « J'aime les bosses », tu finis par les aimer vraiment.

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