Arthur Vichot (FDJ) s'est imposé au sprint, ce dimanche, à l'occasion de la 38e édition du Grand Prix d'Ouverture La Marseillaise (1.1), première manche de la Coupe de France-PMU (voir classement). Après 146 kilomètres de course, le Champion de France a devancé ses compatriotes Maxime Bouet (Fortuneo-Vital Concept) et Lilian Calmejane (Direct Energie).
Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo après l'arrivée.

Arthur Vichot (FDJ)
Vainqueur du Grand Prix La Marseillaise
« On a voulu assumer le poids de la course. Tout le monde dans l'équipe a fait son maximum avec la condition du moment. Quand tu vois les mecs se mettre la gueule de travers pour toi, il faut respecter ce travail-là et se donner soi-même à 100% derrière. C'est ce que nous avons fait avec Thibaut (Pinot) et c'est bien pour toute l'équipe.
Dans le final, je suis rentré sur le groupe de tête avec Lilian Calmejane et Tony Gallopin. Ils ont fait l'effort pour rentrer et j'ai suivi le coup. Nous nous sommes alors retrouvés à un bon groupe à l'avant. On s'est relativement bien entendus, même si tout le monde ne roulait pas. La tactique était simple avec Thibaut. Nous étions complémentaires : il a essayé de faire la différence dans les bosses puis au sprint, il a fait le travail pour moi. Car ça s'est joué au sprint : je pense en fait que tout le monde était cuit dans le final. Personne n'a essayé d'attaquer pour anticiper le sprint. D'ailleurs, j'avais moi-même dit à Thibaut (Pinot) que je ne me sentais pas bien et que j'avais mal aux pattes. Mais finalement, ça s'est bien passé.
Lancer la saison de cette façon avec l'équipe, c'est génial. Gagner La Marseillaise avec le maillot bleu-blanc-rouge, c'est un beau clin d'oeil. Je n'avais plus couru depuis la Clasica San Sebastian l'été dernier et c'était frustrant. Mais aujourd'hui (dimanche), j'ai pu remettre les pendules à l'heure et montrer que je porte dignement le maillot tricolore ».

Maxime Bouet (Fortuneo-Vital Concept)
2e
« Ce résultat confirme que cette course me convenait, même si à la sortie de l'hiver, on est toujours dans le flou. J'ai fait un très bon hiver mais on ne sait jamais dans quelle condition on va se présenter sur les courses de reprise. Je suis content d'être sur le podium mais d'un autre côté, c'est quand même rageant de faire deuxième. Surtout en ayant commis des erreurs. Etre battu par le Champion de France est quand même une moitié de victoire. Ca m'encourage à viser une victoire d'étape sur l'Etoile de Bessèges.
Je prouve aujourd'hui (dimanche), que j'ai fait du bon boulot d'équipier pendant deux ans chez Etixx-Quick Step mais que je suis aussi capable de faire des résultats. Fortunéo-Vital Concept est l'une des seules équipes qui m'a suivi. Manu Hubert (manager de Fortunéo, NDLR) m'avait dit dès le mois de février dernier qu'il espérait m'avoir dans son équipe et que je pourrais jouer ma carte personnelle dans son équipe. Sur le dernier kilomètre de ce GP La Marseillaise, j'ai pensé à lui. J'ai vu la ligne d'arrivée au fond et j'y ai cru. Je me suis dit qu'il n'y a que chez eux que je peux vivre ces moments-là, en jouant la gagne. J'avais vécu ça une fois l'an dernier sur le Tour d'Espagne (2e d'étape à Bilbao, NDLR) mais ça reste toujours un sentiment différent. J'ai besoin de ça et je suis vraiment heureux de redécouvrir ce feeling. »

Lilian Calmejane (Direct Energie)
3e
« L'hiver a été bon pour moi, je n'ai pas été malade et j'ai fait du cross même si j'ai dû ralentir un petit peu en fin de saison : je me prenais au jeu petit à petit mais on ne peut pas tout faire. Je m'attendais à être avec les meilleurs aujourd'hui (dimanche). Il n'y avait pas beaucoup de vent alors les meilleurs se sont dégagés. J'ai senti dans les Crêtes que j'étais dans un bon jour. La Gineste est un col assez roulant, donc il était dur d'y faire la différence. Je m'attendais à ce que les coureurs d'AG2R La Mondiale attaquent car leurs représentants à l'avant n'étaient pas les plus rapides au sprint. Mais finalement, personne n'a bougé. Le groupe de tête tournait bien, avec des gars rapides à l'avant. Ce n'était pas à moi d'y aller mais je savais que j'avais une belle pointe de vitesse et que j'avais ma chance dans un petit groupe comme celui-là.
J'ai été un peu tassé quand le sprint s'est lancé. J'aurais aimé gagner mais je suis déjà dans le rythme et c'est rassurant pour la suite. Je pense notamment à une course comme Paris-Nice, qui peut me convenir. Ce sera mon premier gros objectif de l'année. J'aimerais briller à ce niveau World Tour, pourquoi pas en jouant quelque chose sur une étape voire au général ».

Romain Combaud (Delko Marseille-Provence KTM)
Echappé
« Thomas Rostollan a attaqué au bout de 200m de course. Je l'ai suivi car j'avais pour consigne de prendre l'échappée. Au début nous étions trois mais Davy Gunst a vite lâché prise. Rosto était plus encouragé que moi même si j'entendais quelques "allez Delko" (rires). L'avantage c'est que "Rosto" connait bien les routes du coin, notamment les descentes. Au début nous voulions arriver jusqu'au pied des Crêtes avec 30" d'avance mais on se fait reprendre à plus de 50 km de l'arrivée. 'étais surpris de voir le peloton revenir si vite. Je pense que les équipes préparent les classiques et leurs automatismes. Une fois rejoint je me suis au service de l'équipe. Au pied des Crêtes, nous avons fait le pied avec Evaldas Siskevicius pour placer Julien El Farès. Avec Evaldas, on a fait le pied assez vite avec la FDJ.
Trois coureurs de Delko se sont retrouvés dans le premier groupe, preuve que nous démarrons la saison dans une bonne dynamique. Si je n'avais pas eu les efforts de l'échappée dans les jambes, je pouvais basculer devant avec eux. C'est bon signe pour la suite et notamment pour ma prochaine course, l'Etoile de Bessèges ».