Flavien Dassonville avait le trac

Crédit photo Amélie Barbotin

Crédit photo Amélie Barbotin

Celle-là, il l'attendait depuis longtemps. Ce dimanche, Flavien Dassonville s'est imposé sur le Prix de Buxerolles (Elite Nationale, voir classement), son premier succès depuis une victoire finale sur le Tour d'Auvergne en 2014. Mais surtout, la première fois qu'il lève les bras sur une ligne d'arrivée depuis 1254 jours : c'était alors sur Paris-Tours U23, avec le maillot de Champion de France Espoirs sur le dos. "Ça fait toujours plaisir de gagner. J'ai profité de certaines erreurs des coureurs du Top 16. Il étaient en surnombre et il fallait essayer de les isoler au maximum pour l'emporter", résume le lauréat auprès de DirectVelo. "Un coup est d'abord parti avec beaucoup de costauds et je n'étais pas dedans. Mais il manquait un coureur du Top 16 et je me suis dit qu'ils allaient forcément réagir. A un moment donné, il y a eu un coup de bordures et plusieurs coureurs de leur équipe ont été piégés. On a laissé rentrer tout le monde et juste après la jonction, j'ai placé une attaque tout de suite, dans la bosse. Je suis sorti avec Mickaël Guichard. On s'est bien entendu tous les deux puis on s'est joué la gagne dans la dernière bosse", développe le coureur d'HP BTP-Auber 93.

« JE L'AI JOUÉE AU BLUFF »

C'est finalement dans la dernière ligne droite que Flavien Dassonville sera parvenu à faire la différence. "J'avais quand même le trac avant le sprint car je voyais bien que Guichard marchait fort. Il passait de longs relais. On passait des relais de un kilomètre chacun. J'ai passé le dernier gros relais puis je l'ai laissé passer à la flamme rouge. Il a emmené jusqu'aux 500m, on ne roulait pas bien vite. Il y avait deux de ses équipiers qui revenaient en contre. Je l'ai jouée un peu au bluff et j'ai laissé faire puis il a lancé son sprint aux 300m environ et j'ai pu le déborder".

« AU SERVICE DES MECS » SUR LA CLASSIC LOIRE-ATLANTIQUE

Cette victoire, certes en Elite Nationale, confirme la bonne condition actuelle d'un Flavien Dassonville qui avait déjà terminé 9e de la Classic Loire-Atlantique (1.1) la veille. "Je n'étais pas bien pendant toute la première moitié de course. Puis ça allait de mieux en mieux mais je me suis mis au service des mecs. J'ai fait l'effort pour rentrer sur le groupe qui était devant et on a pu faire la jonction à cinq coureurs de l'équipe. Sur 32 mecs, c'était vraiment pas mal d'en avoir cinq devant. Alo Jakin a attaqué aux deux kilomètres mais il a été repris à la flamme rouge. Je voulais lancer les sprinteurs mais on a été coincé. Du coup, on a fait un tir groupé : 9, 14 et 17 (avec Damien Touzé et Anthony Maldonado, NDLR)".

« ÇA FAIT DU BIEN AU MORAL »

Avec un Top 10 en Coupe de France puis une victoire en Elite, le coureur de 26 ans peut être satisfait de son week-end. "Le bilan est bon. Ça fait du bien au moral. Ca faisait trois ans et demi que je n'avais pas levé les bras sur une course, donc ça remonte ! C'est toujours un manque de ne pas gagner. Si l'on s'entraîne, c'est pour gagner, même si c'est sur une Elite Nationale". Désormais, il va enchaîner deux nouvelles épreuves en Elite : le Prix Gilbert Bousquet et les Boucles Guégonnaises. "Il a fallu s'adapter à l'annulation du Critérium International", rappelle celui qui se rendra ensuite sur la Route Adélie, la Roue Tourangelle et le Circuit des Ardennes.

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