Charlie Meredith est parti sans s'en rendre compte
Sur le circuit final du Circuit du Mené, Charlie Meredith met en file indienne le groupe d'échappée qui a pris 30" au peloton. Le coureur du VC Toucy, 8e du chrono matinal, est leader virtuel. Sur la route sinueuse, après le premier passage sur la ligne, du coude gauche, il fait signe au suivant de passer son relais... mais il n'y a plus personne dans la roue. Sans s'en rendre compte, l'Espoir 1ère année a oublié ses compagnons d'échappée. Seul, il résiste plus d'un tour avant de capituler.
Le coureur anglais n'était pas dépaysé dans cette échappée où figuraient aussi Louis Modell (Hennebont Cyclisme) et Owen James (Côtes d'Armor-Marie Morin). Ces trois coureurs courent en France avec le soutien du fond Dave Rayner. "Ils nous versent de l'argent pour vivre en France. En contre-partie nous parlons du fond sur Twitter, nous publions nos résultats", explique à DirectVelo le vainqueur du Tour d'Irlande Juniors. Ce fond perpétue ainsi la tradition des coureurs anglais partis à l'aventure sur le continent dans les clubs français.
EN DEHORS DU SYSTEME FEDERAL
En effet, le 3e du Championnat de Grande-Bretagne Juniors 2016 ne rentre pas dans les plans de la fédération britannique. "Je ne suis pas pistard, ça me ferme les portes de la sélection nationale", indique-t-il.
C'est donc sur les routes françaises qu'il déploie tout son talent, et même, en début de saison, au Maroc. "J'ai terminé 3e d'une épreuve du Challenge du Prince. Mais au Circuit des 4 Cantons, je chute dans les 100 derniers mètres et ensuite, je suis tombé malade. La forme est bien revenue", apprécie-t-il. Sa démonstration au Circuit du Mené le rappelle.
2 HEURES A 40 DE MOYENNE
L'Anglais est logé à Toucy avec ses deux coéquipiers étrangers, Siim Kiskonen et Jake Gray. Le 2e du Challenge BBB-DirectVelo des 19 ans a trouvé un terrain accidenté en Bourgogne. "Je préfère les circuits avec des bosses qui demandent des efforts de plus de dix minutes. Je n'aime pas le plat. Mais je pars souvent rouler seul, je préfère pour m'entraîner." Gregoire Terrier, son directeur sportif, ajoute : "il pratique un entraînement scientifique en regardant les watts. Mercredi dernier, il a fait 2h à 40 de moyenne." Le coureur de tout juste 19 ans ne supporte pas le "sous-wattage" à l'entraînement. "Je roule fort", reconnaît-il.