Victor Lafay est satisfait. Pour sa première expérience sur une manche de la Coupe des Nations Espoirs, le coureur de 21 ans s'est illustré en prenant la septième place du classement général final du GP Priessnitz spa (Course de la Paix), en République Tchèque. "Forcément, je suis content de cette première. Je savais que le profil de cette course me convenait bien, surtout les deux derniers jours", explique-t-il auprès de DirectVelo. "Axel (Journiaux) a fait une superbe étape le deuxième jour (lire ici) et du coup, il avait une bonne avance au général. Je ne savais pas trop s'il pouvait garder le maillot ou non et on a essayé de contrôler l'étape suivante au cas où. Mais la double ascension d'un col difficile sur l'étape reine était de trop pour lui", explique le grimpeur de l'Equipe de France Espoirs. 

Pour sa part, Victor Lafay a pris la huitième place sur les hauteurs de Dlouhe Stráne. "Dans la première ascension, je me sentais plutôt bien mais ça a été beaucoup plus difficile au second passage. Je n'ai pas pu suivre les tous meilleurs grimpeurs", regrette celui qui est en revanche passé tout près de la victoire le dernier jour. "J'ai profité du marquage entre les leaders du général pour sortir aux 800m. J'ai tout donné jusqu'à la ligne en gérant bien mon effort". Le Haut-Savoyard vient alors mourir dans les roues du Kazakh "Dinmu" Ulysbayev et du Luxembourgeois Kévin Geniets, son ancien équipier au Chambéry CF. Il termine troisième de l'étape. "Je n'ai pas de regrets car j'ai vraiment tout donné. Troisième, c'est déjà un bon résultat", considère celui qui termine donc septième du général et décroche ainsi trois Top 10 en ... deux jours sur sa première épreuve en Coupe des Nations. 

PLUS PUNCHEUR QUE GRIMPEUR ?

Persuadé d'être devenu un puissant puncheur plutôt qu'un pur grimpeur, Victor Lafay en a eu la confirmation sur les routes tchèques. "D'abord, je suis conforté dans l'idée de pouvoir me confronter aux meilleurs mondiaux, car il y avait franchement du beau monde ici, avec des mecs comme Bjorg Lambrecht ou Harm Vanhoucke. Et puis, j'ai aussi vu que c'était compliqué sur l'enchaînement des cols. Je n'ai pas le niveau des grimpeurs de poche".

Le neuvième du dernier Rhône-Alpes Isère Tour se sent malgré tout capable de progresser dans l'enchaînement des difficultés. "Je vais continuer de travailler dans les prochains jours et j'ai hâte de voir ce que ça peut donner en Savoie", ajoute celui qui aimerait jouer une victoire d'étape et un bon classement général sur le prochain Tour de Savoie-Mont Blanc. "Je vais me reposer un peu, quand même, après avoir bien tapé dedans en République Tchèque. Puis je me remettrai vite au travail pour essayer de faire un gros résultat là-bas".