Egan Bernal et Androni veulent « prendre des initiatives »

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo

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Egan Bernal et la formation Androni-Sidermec-Bottecchia étaient très attendus ce jeudi pour la 1ère étape du Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2). Dans l'interminable ascension du Col de l'Iseran, la formation italienne a bien tenté de durcir la course, avant d'envoyer Rodolfo Torres en éclaireur. "C'était une étape très difficile, avec beaucoup de reliefs. C'était très physique et c'était avant tout une question d'endurance. Une bonne partie de l'étape s'est jouée en milieu de course avec cette longue ascension", résume Egan Bernal pour DirectVelo.

Le grimpeur colombien a laissé filer, grappe par grappe, une vingtaine de coureurs à l'avant. Beaucoup trop pour espérer rentrer dans le final. "Malheureusement, je n'ai pas bien négocié cette ascension de l'Iseran. Je n'ai pas senti le bon coup et je suis arrivé en bas de la dernière difficulté avec beaucoup de retard sur les tous premiers", regrette celui qui a ensuite dû s'arracher, sans calculer, sur les hauteurs d'Aussois. "J'ai quand même pu faire une belle dernière ascension et j'ai repris pas mal de temps sur beaucoup de concurrents. J'ai récupéré suffisamment de temps dans les derniers kilomètres pour être encore dans le coup au général", se félicite celui qui termine tout de même 10e de l'étape, à 1'54" du lauréat, le Belge Jimmy Janssens (voir classements). 

TROIS ABANDONS DES LA PREMIÈRE JOURNÉE

A la tête de l'équipe, Gianni Savio se montrait fataliste dans la zone d'arrivée. "Le vélo, ça ne peut pas marcher tous les jours". Il faut dire qu'outre le résultat en demi-teinte de celui qui fait figure d'attraction sur les routes savoyardes, la formation italienne dénombre pas moins de trois abandons, sur les onze coureurs qui n'ont pas terminé l'étape, ou qui sont arrivés hors-délais. Ainsi, Ivan Ramiro Sosa, Mattia Frapporti et Raffaello Bonusi ne repartiront pas pour la deuxième étape. Pas de quoi décourager Egan Bernal. "Maintenant, il faudra voir ce qu'il se passera dans les prochains jours mais nous allons tenter de faire quelque chose de bien. Tout peut arriver sur les trois prochaines journées. La course peut basculer chaque jour. En tout cas, le terrain est vraiment propice pour une course de mouvements. La course reste encore très ouverte", promet le coureur de 20 ans, qui enchaîne les jours de compétition après avoir bouclé le Tour de Slovaquie dimanche dernier (24e).  

Difficile donc d'imaginer le Colombien ne rien tenter dans les prochains jours. Et il ne serait pas étonnant de le voir attaquer dès ce vendredi entre Val Cenis et Cluses. "Je suis persuadé qu'il y aura encore plein de possibilités. Il va falloir courir devant. Nous voulons être acteurs de la course. Il va falloir prendre des initiatives. On est venu ici pour faire un gros résultat".

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