Les Juniors françaises ont pensé à tout

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Ce vendredi matin, les Juniors françaises vont disputer le Championnat d'Europe sur route à Herning, au Danemark. Pour Marion Norbert-Riberolle et Maëva Paret-Peintre, réputées comme les deux filles les plus rapides de l'équipe, l'occasion est belle d'aller chercher une médaille. Mais comment s'y prendre ? Quel scénario faut-il souhaiter ? DirectVelo a fait le point avec les deux tricolores.

AUCUN STRESS
Marion Norbert-Riberolle : "Ce Championnat est important parce qu'on représente la France mais pour ma part, ça me stresse beaucoup moins que les Championnats de France, où l'on affronte les mêmes filles que tout le reste de l'année. Là, on ne sait pas de qui se méfier et on se pose moins de questions".
Maëva Paret-Peintre : "On a toutes hâte d'y être car c'est un Championnat que l'on a coché depuis un moment dans notre calendrier. Le fait de ne pas connaître ses adversaires fait que tu ne vas pas te focaliser sur les autres filles, même si j'ai quelques noms en tête quand même comme Lorena Wiebes ou Jessica Roberts. Mais si tu as ta stratégie de course, tu l'appliques et tu ne vas pas te poser 50 000 questions. Je ne suis pas stressée car le circuit nous convient. J'ai juste envie d'y aller et de me défoncer !

SPRINT OU BORDURES ?
Marion Norbert-Riberolle : "Pour ma part, mes routes d’entraînements en Picardie sont similaires à ici. Les bordures, j'adore. A l'Healthy Ageing Tour, il y a eu des bordures direct le premier jour, ça m'avait plu. Après, c'est bien parce qu'on a pu voir les bordures et le sprint. C'était intéressant. Dans tous les cas, que ce soit un sprint ou des bordures, ça peut nous convenir. A voir aussi s'il pleut..."
Maëva Paret-Peintre : "Il ne va pas y avoir 15 000 scénarios de possible. Il va y avoir deux ou trois coups où il ne faudra pas se louper. A Gand-Wevelgem, une fille était sortie seule aux 10 kilomètres, personne ne l'avait vue. C'est sur que c'est un scénario à ne pas reproduire. Donc attention ! Mais à choisir, je préfère que ça arrive vraiment groupé. Je pense que pour moi, c'est le mieux. Il faudra vraiment rester attentives pour ne pas se faire piéger. Il faudra être bien placées et courir ensemble pour voir comment sera le vent aussi. Le reste, ce sera de la gestion. Mais je viens pour un podium, au sprint. Je ne suis pas là pour un Top 10".

ASSUMER LE POIDS DE LA COURSE ?
Marion Norbert-Riberolle : "Si on doit prendre nos responsabilités, on le fera. Et puis d'un point de vue personnel, Maëva et moi sommes en J2. On va passer Espoirs alors..."
Maëva Paret-Peintre : "On représente une grosse nation et si on est là, c'est que Julien (Guiborel) nous fait confiance. Il faut lui montrer qu'il a eu raison. C'est important de se battre et c'est quand même une fierté de porter ce maillot."

LE DERNIER KILOMÈTRE
Marion Norbert-Riberolle : "C'est clair que tu ne peux pas te permettre d'être mal placée ou d'être dans les 30 ou 40 aux 500 mètres, surtout avec les braquets limités sur le 14 dents. Il faudra communiquer."
Maëva Paret-Peintre : "L'arrivée est très technique, c'est la même que pour le chrono. Il y a le rond-point avant, ça fait une courbe. C'est une très belle arrivée qui me plaît bien. Il y a un faux-plat aux 700m, jusqu'aux 500m. Il ne faudra pas sortir de la dernière courbe en 30e position. C'est juste inconcevable. On devra rester ensemble, ce sera la clef. Il faudra s'organiser pour espérer prendre une médaille au sprint. On a une vraie idée de l'ordre de notre train si c'est un sprint. Ça peut toujours changer entre deux filles mais globalement, on est prête."

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Portrait de Marion NORBERT RIBEROLLE
Portrait de Maéva PARET-PEINTRE