Si sprint il y a, Roxane Fournier sera la carte maitresse de l’Equipe de France Elites Dames pour les Championnats d’Europe d’Herning. Sur le circuit danois, la pluie et le vent sont attendus en début d’après-midi. De quoi durcir la course et donner des idées aux Néerlandaises ? Les Françaises se frotteront aux meilleures nations et tenteront d’emmener dans les meilleures conditions la sprinteuse de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope. Roxane Fournier partage ses ambitions avec DirectVelo.

DirectVelo : Vous êtes déjà plongées dans l’atmosphère de ces Championnats d’Europe ?
Roxane Fournier : Nous sommes vraiment à côté du circuit donc nous sommes déjà un peu dans notre course. On a hâte d’y être. On aborde ce Championnat avec beaucoup d’envie de montrer ce que l’on peut faire.

« J’ESPERE ASSURER DERRIERE »

Tu seras la sprinteuse de l'Équipe de France en cas d’arrivée massive : comment ressens-tu cette pression ?
C’était déjà le cas au Qatar (Championnat du Monde 2016). C’est aussi une situation que je suis habitué à vivre au sein de la FDJ et on se retrouve à quatre de l’équipe plus Audrey (Cordon Ragot) et Elise (Delzenne) que je connais très bien. Je me sens bien même si c’est toujours une pression supplémentaire. Le parcours me convient, c’est un objectif. J’ai envie de montrer ce que je peux faire. J’ai 25 ans, je suis moins dans l’inconnu qu’avant. Je sais ce qui m’attend.

Mais avant de sprinter, il faudra contrôler l’armada néerlandaise…
Elles sont toutes capables de gagner ! Et en plus elles sont neuf. Il y aussi l’Italie à surveiller avec un bon collectif. Mais je pense que l’on a aussi une superbe équipe. On ne sera que six mais en courant intelligemment on peut faire de belles choses. Les Pays-Bas vont attaquer dans tous les sens, peut-être tenter des bordures. Il ne faudra pas rater les échappées avec ces filles (Pays-Bas, Italie). Et puis dans le dernier tour, on jouera à fond ma carte pour le sprint. J’espère assurer derrière. 

« CONVAINCUE QUE JE PEUX GAGNER »

Tu abordes ce Championnat sans victoire cette année, comment l’expliques-tu ?
Pourtant je me sens plus forte. Je pense d’ailleurs l’avoir montré sur les Classiques de début de saison. Mais au sprint, il y a parfois des périodes pendant lesquelles ça marche moins bien. Je sais aussi que je dois progresser sur mon placement. Je suis trop loin aux 250 mètres. Je reviens mais c’est trop tard. Je dois être plus agressive pour me faire une place. Mais si je gagne ici au Danemark tout ça sera oublié ! En tout cas, je veux finir la course sans regret. 

A l'inverse du Championnat du Monde au Qatar ?
J’ai mis un moment à digérer cette course… J’étais vraiment frustrée et déçue car j’ai senti que j’avais moyen de bien faire (elle finit 5e). Depuis, je suis convaincue que je peux gagner ces courses. J’ai franchi un palier mental. J’en ai encore un à passer autant mentalement que physiquement mais c’est possible. Sinon il faudrait arrêter (rires).