La 36e heure de Julien Roussel
Alors que les Elites approchent de la mi-course, Julien Roussel voit devant lui, les silhouettes boueuses de Steve Chainel (Team Chazal Canyon) et Fabien Canal (Armée de Terre), en chasse derrière Francis Mourey (Fortuneo-Oscaro). Le Normand se dit alors que cette deuxième manche de la Coupe de France de cyclo-cross à La Mézière peut devenir une grande journée. "Quand je les ai vus à portée de fusil, je me suis enflammé et je l'ai payé au tour suivant", explique-t-il à DirectVelo, tout de suite après l'arrivée.
Le sociétaire du VC Rouen 76 se prend donc un petit coup de yoyo et voit passer Arnold Jeannesson (Fortuneo-Oscaro) et Mathieu Boulo (Team Pays de Dinan) qu'il ne rejoindra jamais. "Ma sixième place me convient. Au départ, je visais un Top 10 mais au fil de la course, c'est vrai que j'ai imaginé un meilleur résultat", concède-t-il. "Les jambes n'ont pas répondu comme je l'aurais voulu, je me suis battu avec mes armes. Je dois être le seul coureur du Top 10, avec Arthur Tropardy, à faire 35 heures de boulot dans la semaine", ajoute le coureur de 36 ans. Quatrième du Championnat de France dans le bourbier de Besançon en 2016, il est comme un poisson dans l'eau dans la boue : "je n'ai rien cassé et je n'ai pas crevé", se satisfait-il.
Julien Roussel va maintenant axer sa préparation sur l'enchaînement Jablines (Coupe de France), Championnat de Normandie, la finale de Flamanville avant le Championnat de France de Quelneuc. Après La Mézière, il est remonté à la 9e place du classement de la Coupe de France . Parti en 3e ligne, il compte sur un bon classement final pour remonter sur la grille de départ de Quelneuc. "Je n'ai pas les moyens d'aller courir à l'étranger chercher des points UCI et, dans l'Ouest, nous n'avons plus de courses internationales. Ça va être mon axe de travail pour être bien placé. Mais on peut se faire "embêter" par ceux qui ont les moyens pour aller faire les courses UCI et qui nous repassent devant sur la grille. Mais ce sont les règles du jeu, on les prend comme elles sont", admet-il.
Le circuit de Quelneuc lui rappelle aussi de bons souvenirs : 4e et 8e en Coupe de France et 10e du Championnat de France 2012. "C'est un circuit qui m'a toujours réussi. Heureusement, le départ est moins important qu'ailleurs car on peut se replacer derrière. Je verrai dans quelle forme je serai ce jour-là. On va essayer de faire un truc mais nous ne sommes que des Amateurs", conclut-il.