Anaïs Grimault, une remontada sur 300 mètres

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

C’est l’une des surprises de la manche de Coupe de France de cyclo-cross de La Mézière (Ille-et-Vilaine). Dimanche, sur le circuit breton, Anaïs Grimault a pris la quatrième place de l’épreuve Elites Dames, le meilleur résultat de sa carrière sur une épreuve de ce niveau. “Ce n’est pas vraiment une surprise puisque je m’étais fixé un objectif de Top 5, même si cela pouvait peut-être sembler un petit peu ambitieux”, admet-t-elle auprès de DirectVelo. Déjà neuvième à Besançon (Doubs) lors de la première manche, la sociétaire du VC Pays de Loudéac avait déjà laissé imaginer de belles choses. “A Besançon, j’avais terminé neuvième en partant de la dernière ligne ! J’ai réussi à remonter beaucoup de filles mais de là à reprendre les toutes meilleures, c’était trop dur”.

« J’AI TOUT LÂCHÉ »

Cette fois-ci, l’athlète de 22 ans s’est retrouvée plus rapidement à bagarrer aux avant-postes. “Je suis partie assez vite, et d’ailleurs même peut-être trop vite. Je me suis retrouvée dans un petit groupe de deux-trois filles”. Elle est alors en second rideau, juste derrière Lucie Chainel, partie pour écraser la concurrence. “Puis j’ai accusé le coup et j’ai reculé jusqu’à la huitième place”. Après le dernier changement de vélo, Anaïs Grimault donne ses dernières forces et parvient à remonter pas moins de trois filles dans les 300 derniers mètres de la course. “J’ai vu que les écarts n’étaient pas importants dans les dernières minutes de course. J’ai tout lâché et j’ai pu remonter les filles une par une, jusqu’à en devancer une de justesse sur la ligne. C’était super plaisant”, se réjouit-elle.

« NAMUR : C’EST EN PRÉPARATION »

Au pied du podium, elle n’avait jamais connu une telle réussite en Coupe de France. Il ne s’agit d’ailleurs que du deuxième Top 5 d’Anaïs Grimault au niveau national après une cinquième place à Bagnoles-de-l’Orne, l’an passé. De quoi revoir ses ambitions à la hausse ? “Pas spécialement”, tranche celle qui songe à participer à une manche de Coupe du Monde, à Namur. “On ferait le déplacement avec Tony Périou, qui est également au club de Loudéac. C’est en préparation mais cela a un coût”. Surtout, celle qui est toujours en Master dans le but de devenir professeur de sports n’oublie pas que certaines filles pourraient faire leur apparition sur les épreuves hexagonales d’ici la fin de la saison, avec en tête le Championnat de France. “Caroline Mani va revenir et puis, qu’en est-il de Pauline Ferrand-Prévot ? Peut-être qu’elle sera là aussi. Alors c’est compliqué de se mettre des résultats en tête”.

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