Le meilleur et le pire de... Roxane Fournier
Joie, déception et tristesse se côtoient souvent au cours d’une saison. Des heures d'entraînement, des galères oubliées pendant un court instant : le frisson de la victoire. Vous les avez suivis toute l’année sur DirectVelo et ils vous offrent leur meilleur et leur pire souvenir de cette saison 2017. Si Roxane Fournier a connu la frustration de ne jamais avoir levé les bras cette année, elle peut se satisfaire d’une saison pleine avec treize Top 5, dont six en WordTour. Une saison trop pleine ? C'est peut-être ce qu’a voulu lui dire son corps, aux abonnés absents pendant le Tour de Norvège : le pire souvenir de l’année pour la sprinteuse de 26 ans. Loin de se laisser abattre, la cycliste, qui vient de résigner pour deux ans à la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope, en a profité pour se ressourcer plusieurs jours avant de s’offrir un premier podium en WorldTour quelques jours plus tard, à Madrid.
LE PIRE...
« C’était au Tour de Norvège féminin. Au bout des 4 jours de course, j’étais au bout du rouleau. Je pense même que j’étais déjà au bout en me levant le matin de la première étape ! La course, mi-août, arrivait après une période intensive où j’avais peut-être trop accumulé. Physiquement, j’étais complètement cramée ! Et moralement, ce n’était pas à ce point, mais pas extraordinaire non plus. Je me posais pas mal de questions sur mon avenir, le choix de mon équipe et le suite de ma carrière. Pendant les quatre jours de course, je ne pouvais rien faire. Pas de forces ! Sûrement un virus ou quelque chose comme ça. A un moment, je me suis même dit que j’allais arrêter ma saison à ce moment-là.
Quatre jours, dans ces conditions, c'est long... Quand tu te lèves le matin de la première étape et que tu sens que t’es déjà fatiguée en posant le pied par terre, tu comprends que ta journée et même ta semaine vont être très longues. De toute façon, moi, je sens directement le matin si ça va ou pas. De mon lit au petit déjeuner, de l’hôtel à ligne de départ, je trainais des pieds. Pendant la course, toi t’es à bloc dans les roues et tu vois que les autres se promènent… Que du plaisir…. J’ai fait les quatre jours comme ça : j’ai fini la compétition mais c’était vraiment compliqué. Au moins, la météo était bonne. Enfin, pour la Norvège ! Dans mon calvaire, j’arrive quand même à décrocher une place de sixième dans la 2e étape. Mais c’est juste une accumulation d’événements (notamment un pont qui se ferme à 5 kilomètres de l’arrivée, NDLR) qui font que je me retrouve au bon endroit au bon moment. En revenant je me suis bien reposée car je voulais revenir en forme sur les courses de septembre. Et ça a plutôt bien réussi. »
... ET LE MEILLEUR
Mon premier podium sur une course d’un jour en WordTour. Cela tombait justement trois semaines après mon supplice norvégien. Je m’aligne au départ du Madrid Challenge by la Vuelta avec l’esprit libre puisque j’ai fait mes choix pour l’avenir, à savoir signer deux ans de plus pour la FDJ-Nouvelle Aquitaine Futoroscope. Ce 10 septembre, les planètes étaient alignées pour moi : l’équipe, la forme, la course : j’ai fait tout ce que je voulais pendant cette journée ! L’équipe n’a pas pris la course à l’envers : on était dans toutes les attaques et on a bien contrôlé. Je suis un peu esseulée dans le final, mais je ne me suis pas fait enfermée. Je lance le sprint assez tôt. Bon… Quand je dis que j’ai fait ce que je voulais, j’exagère un peu car je me fais passer à vingt mètres de la ligne. Mais même si je ne décroche pas la gagne, j’étais heureuse d’avoir enfin pu exprimer tout mon potentiel ! C’est juste que je me fais battre par plus fortes que moi ce jour-là : Jolien D’Hoore et Coryn Rivera.
Pendant la saison, j’ai eu souvent la sensation, qui était aussi une réalité, qu’il me manquait toujours un petit truc pour pouvoir m’exprimer à 100% sur le sprint. J’ai dû faire une dizaine de fois 4e cette année (huit exactement, et vingt Top 10, NDLR) sans mettre une gagne : un peu frustrant. Alors finir la saison avec ce podium, c’est clairement de la confiance engrangée pour la prochaine saison 2018. »
LE PIRE...
« C’était au Tour de Norvège féminin. Au bout des 4 jours de course, j’étais au bout du rouleau. Je pense même que j’étais déjà au bout en me levant le matin de la première étape ! La course, mi-août, arrivait après une période intensive où j’avais peut-être trop accumulé. Physiquement, j’étais complètement cramée ! Et moralement, ce n’était pas à ce point, mais pas extraordinaire non plus. Je me posais pas mal de questions sur mon avenir, le choix de mon équipe et le suite de ma carrière. Pendant les quatre jours de course, je ne pouvais rien faire. Pas de forces ! Sûrement un virus ou quelque chose comme ça. A un moment, je me suis même dit que j’allais arrêter ma saison à ce moment-là.
Quatre jours, dans ces conditions, c'est long... Quand tu te lèves le matin de la première étape et que tu sens que t’es déjà fatiguée en posant le pied par terre, tu comprends que ta journée et même ta semaine vont être très longues. De toute façon, moi, je sens directement le matin si ça va ou pas. De mon lit au petit déjeuner, de l’hôtel à ligne de départ, je trainais des pieds. Pendant la course, toi t’es à bloc dans les roues et tu vois que les autres se promènent… Que du plaisir…. J’ai fait les quatre jours comme ça : j’ai fini la compétition mais c’était vraiment compliqué. Au moins, la météo était bonne. Enfin, pour la Norvège ! Dans mon calvaire, j’arrive quand même à décrocher une place de sixième dans la 2e étape. Mais c’est juste une accumulation d’événements (notamment un pont qui se ferme à 5 kilomètres de l’arrivée, NDLR) qui font que je me retrouve au bon endroit au bon moment. En revenant je me suis bien reposée car je voulais revenir en forme sur les courses de septembre. Et ça a plutôt bien réussi. »
... ET LE MEILLEUR
Mon premier podium sur une course d’un jour en WordTour. Cela tombait justement trois semaines après mon supplice norvégien. Je m’aligne au départ du Madrid Challenge by la Vuelta avec l’esprit libre puisque j’ai fait mes choix pour l’avenir, à savoir signer deux ans de plus pour la FDJ-Nouvelle Aquitaine Futoroscope. Ce 10 septembre, les planètes étaient alignées pour moi : l’équipe, la forme, la course : j’ai fait tout ce que je voulais pendant cette journée ! L’équipe n’a pas pris la course à l’envers : on était dans toutes les attaques et on a bien contrôlé. Je suis un peu esseulée dans le final, mais je ne me suis pas fait enfermée. Je lance le sprint assez tôt. Bon… Quand je dis que j’ai fait ce que je voulais, j’exagère un peu car je me fais passer à vingt mètres de la ligne. Mais même si je ne décroche pas la gagne, j’étais heureuse d’avoir enfin pu exprimer tout mon potentiel ! C’est juste que je me fais battre par plus fortes que moi ce jour-là : Jolien D’Hoore et Coryn Rivera.
Pendant la saison, j’ai eu souvent la sensation, qui était aussi une réalité, qu’il me manquait toujours un petit truc pour pouvoir m’exprimer à 100% sur le sprint. J’ai dû faire une dizaine de fois 4e cette année (huit exactement, et vingt Top 10, NDLR) sans mettre une gagne : un peu frustrant. Alors finir la saison avec ce podium, c’est clairement de la confiance engrangée pour la prochaine saison 2018. »