Christine Majerus (Boels-Dolmans Cycling Team) s'est adjugée, ce samedi à Flamanville (Manche), la quatrième et dernière manche de la Coupe de France de cyclo-cross dans la catégorie Dames (voir classement). La Championne du Luxembourg a devancé Marlène Petit (Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin) et Caroline Mani (Van Dessel-Atom Composites). Lucie Chainel (Team Chazal-Canyon) remporte quant à elle la Coupe de France de cyclo-cross.
Retrouvez la réaction de la lauréate du jour pour DirectVelo.

DirectVelo : Tu as semblé largement au-dessus des autres concurrentes ce samedi !
Christine Majerus : Non, je ne le dirais pas comme ça…. Dans des conditions comme celles d’aujourd’hui, il n’y a jamais rien qui est vraiment acquis. Sur une faute d’inattention, un ennui mécanique ou une chute, tout peut être perdu. Quand tu as 20 secondes d’avance, il n’y a rien de gagné. C’est pour cela que j’ai continué de faire le forcing tout en restant bien concentrée. Puis dans le dernier tour, j’ai fini par contrôler.

« DIRECTEMENT DANS LE VIF DU SUJET »

Tu as fait la différence très rapidement : c’était voulu ?
En fait, c’est le circuit qui veut ça. Après 150-200 mètres, tu es directement dans le vif du sujet et tu arrives dans une portion boueuse. Caroline (Mani) était à ma droite… Je sais que si tu te retrouves en troisième ou quatrième position, tu peux vite être gênée. Le but était de rentrer la première dans cette partie avec de la boue. Et après, tu vois comment les jambes répondent car ce n’est pas vraiment pendant l’échauffement que tu vas savoir où tu en es.

En te suivant, on avait le sentiment que rien ne pouvait t’arrêter : ça filait droit, comme une moto…
Ce n’est pas vraiment le ressenti que j’avais sur le vélo (rires). Mais tant mieux si c’était l’impression que ça donnait. Dans ces conditions, c’est toujours difficile et il faut toujours avoir de la puissance et appuyer fort sur les pédales sinon, tu es vite perdue et en difficulté.

« CES CROSS FRANCAIS MÉRITENT D’ÊTRE PLUS CONNUS »

Sur certaines portions, on t’a vue tout de même descendre de vélo pour passer à pied…
Oui, parfois il valait mieux assurer le coup et courir. On ne sait jamais, tu peux perdre gros sur une glissade. J’ai préféré courir à deux reprises sur le circuit. De toute façon, ça allait aussi vite que sur le vélo.

Décidément, la France semble te réussir après ta victoire à Jablines au début du mois ?
Je suis plutôt habituée à courir en Belgique mais ces cross français méritent d’être plus connus. J’espère que d’autres étrangères viendront disputer ces cross à l’avenir car c’est sûrement comme ça que le niveau augmentera en France. Ca motivera des jeunes Françaises…

« ME RAPPROCHER DE LA PLACE QUI DOIT ÊTRE LA MIENNE »

Qu’est-ce qui t’attend dans les prochaines semaines désormais ?
Je vais essayer d’enchaîner avec notamment un cross au Luxembourg puis en Suisse. Je dois avouer que contrairement à l’an dernier, je n’ai pas pu beaucoup m’entraîner spécifiquement en cyclo-cross. Je ne pratique cette discipline qu’en course et du coup, mon niveau est sans doute un peu inférieur à celui de l’an passé. Je le sens sur les manches de Coupe du Monde, où la densité est énorme cette année. J’ai perdu dix places alors qu’au niveau physique, il n’y avait pas forcément de raison d’en perdre autant. Mais il y a beaucoup de filles de haut-niveau. J’espère retrouver une meilleure forme en prenant le rythme d’ici au Championnat du Monde.

Tu auras un objectif précis pour le Mondial ?
Pas vraiment. C’était différent l’an dernier avec la course à la maison, au Luxembourg. Cette fois, je vais simplement essayer de faire au mieux mais disons que j’espère me rapprocher de la place qui doit être la mienne. Ca fait toujours bizarre de se battre difficilement pour un Top 20 quand on sait qu’on a un Top 10 dans les jambes. Alors je vais essayer de me rapprocher de ces places-là.