Rien n'a été épargné à Quentin Navarro
Sur ses terres de Nommay, rien n'a souri à Quentin Navarro pour la huitième manche de la Coupe du Monde. Couvert de boue et transi de froid, tout le dépit de Quentin Navarro se lit sur son visage à l'arrivée. Malgré la cocotte de frein avant de son vélo totalement arrachée, le coureur de 19 ans a tout de même mis un point d'honneur à terminer l'épreuve, loin de ses ambitions. "Ça faisait deux ans que je n'avais pas porté les couleurs de l’Équipe de France. Ça me faisait plaisir de le faire à nouveau. Je suis venu ici sans pression, motivé à bloc. Je n'ai vraiment pas de chance aujourd'hui", lâche-t-il, abattu, auprès de DirectVelo.
Auteur d'un bon départ, le sociétaire du VC Toucy croise le fer pour la 20e place dans le deuxième tour, avant d'être victime d'une chute lourde de conséquences. "Un Néerlandais m'a fait une queue de poisson. Je suis sorti de l'ornière et j'ai éclaté le guidon, j'avais également une roue tordue". Mais ses ennuis ne s'arrêtent pas là. Son vélo de rechange lui réserve une mauvaise surprise. "Aucune vitesse ne passait sur mon deuxième vélo donc j'étais quand même obligé de changer de machine avec celle qui était cassée", explique-t-il.
« JE N'AI PAS VOULU ABANDONNER »
Avec ses deux montures endommagées, le Franc-Comtois a été contraint de s'adapter et d'essayer de faire au mieux afin de limiter les dégâts. "Je prenais le vélo avec le guidon cassé dans la partie du circuit où il fallait d'avantage courir. J'étais presque obligé de mettre les mains sur la potence. Sur l'autre, je devais rester en haut de cassette", souffle-t-il. En dépit de ces conditions difficiles, Quentin Navarro l'affirme : pas question pour lui d'avoir songé à l'abandon. "Je me suis battu jusqu'au bout. J'étais à domicile, tout le monde m'a encouragé. Avec un maillot comme celui de l’Équipe de France, je ne voulais vraiment pas arrêter".
Terriblement déçu de la tournure de sa course, le coureur classé 32e envisage de revoir ses plans et de mettre un terme à sa saison de cyclo-cross. "Si je continue, ça me fait aller trop loin. Il ne me restait plus qu'un cross régional mais je n'ai pas trop envie de poursuivre après ça. Pour l'instant, je vais me reposer et on verra après", conclut-il en espérant des jours meilleurs.