En moins de 140 kilomètres, le soleil est revenu dans la tête de Milan Menten et le ciel s'est repeint en bleu. Effacés les gros nuages et le moral en berne après le Grand Prix La Marseillaise, sa première course de néo-pro. Dimanche, le coureur de Sport Vlaanderen-Baloise a terminé presque découragé. "C'était trop dur pour moi, j'étais tout le temps à bloc", indique-t-il à DirectVelo.

Mais quand son équipe lui a demandé d'être dans les échappées, au départ de la première étape de l'Etoile de Bessèges, il a obéi. La première attaque fut la bonne. "Je suis là pour apprendre. Mercredi, je me suis senti bien, j'ai pris les points dans les côtes et, ensuite, j'ai fait la bonif". Grâce à ces trois sprints, voilà le coureur de 21 ans paré du bleu du maillot des grimpeurs et du blanc, du classement des jeunes.

« C'EST BON POUR LE MORAL »

Une fois ces deux objectifs remplis, Walter Planckaert, son directeur sportif expérimenté, lui ordonne de se relever à 25 kilomètres de l'arrivée de Beaucaire. Le 2e du dernier Paris-Tours Espoirs obtempère. "Il m'a dit d'attendre le peloton en prévision des prochains jours", explique-t-il. L'équipe Continental Pro compte sur lui pour garder le plus longtemps possible la tête d'un des deux classements. "C'est bon pour le moral", jubile-t-il.

Les néo-pros de l'équipe belge ont le vent en poupe en ce début de saison. Jordi Warlop a donné l'exemple dès ses trois premières courses (lire ici). "Quand j'ai vu que Jordi avait bien couru à Majorque, je me suis dit moi aussi je peux le faire". Chez Sport Vlaanderen-Baloise, le vainqueur de la 1ère étape du Tour de Liège peut aussi compter sur l'aide d'Amaury Capiot, son aîné de trois ans. "Amaury habite à cinq kilomètres de chez moi. Il me donne beaucoup de conseils et je suis le même type de coureur que lui". Le « mentor » de Menten est très en forme, lui aussi, avec une place de 6 et une de 4 aux deux premières étapes à Bessèges. Après la course gardoise, l'élève poursuivra son apprentissage au Tour de Murcie et à Kuurne-Bruxelles-Kuurne.