Le VC La Pomme Marseille est passé à côté de ses deux premières manches de la Coupe de France DN3. A la Vienne Classic, les Pommiers ont dû se contenter d’une anecdotique 11e place pour Alexandre Delettre alors que lors du Tour de l’Ardèche Méridionale, dimanche dernier, les bleu ciel-et-blanc n’ont placé aucun coureur dans le Top 30. Les Pommiers se retrouvent 18e de la Coupe de France par équipes, avec 20 points au compteur (voir classement). Un bilan décevant mais qu’il faut relativiser pour l’une des équipes les plus jeunes du peloton de la DN3. “C’est bien simple, nous n’avons que des coureurs Espoirs”, sourit Florian Cervera, qui tient également à rappeler que “cet hiver a marqué la fin d’un gros cycle”, avec les départs majeurs de Floryan Arnould, Lucas De Rossi, Sofiane Merignat ou de Corentin Navarro. Le VC La Pomme est en pleine reconstruction d’effectif, et les Provençaux ont besoin de temps, comme l’explique son directeur sportif auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Que peux-tu retenir des deux premières manches de la Coupe de France DN3 ?  
Florian Cervera : J’espérais un meilleur début, même si on ne s’attendait pas non plus à tout casser dès le début de saison et les premières manches de la Coupe de France. L’équipe est très jeune : nous n’avons que des Espoirs. L’an passé, nous avions des hommes forts, des costauds, qui prenaient les choses en main facilement dans les moments importants. Cette saison, ça s’annonce plus compliqué. Il va falloir que ça prenne forme mais clairement, cet hiver a marqué la fin d’un cycle avec beaucoup de départs de cadres vers les pros, notamment.

« PERSONNE NE VOULAIT DURCIR LA COURSE »

L’équipe est donc contrainte de revoir ses ambitions à la baisse, pour le moment ?
Notre objectif est de former des coureurs, des jeunes, sans qu’ils se fassent taper dessus par des plus anciens. Ils doivent apprendre. Après, ça passe ou ça casse. On espère que ça va venir mais nous avons besoin de temps et c’est normal. Il faut être patient. Il faut aussi préciser que tous les éléments n’étaient pas réunis en notre faveur en ce début de saison : Jonathan Couanon revient de blessure, il était encore trop court physiquement en Ardèche dimanche. Axel Narbonne - notre photo - a eu un problème au pied. Jusqu’à maintenant, il a été délicat de bosser tous ensemble. Mais on mise sur l’arrivée des beaux jours pour trouver une nouvelle dynamique.

Tu as tout de même eu des garçons offensifs sur les routes ardéchoises, dimanche…
Complètement ! Je ne peux pas leur reprocher grand-chose. Je leur avais demandé de faire le début de course, et c’est ce qu’ils ont fait. Les gars ont pris des coups, ils étaient devant dans la première partie du parcours qui était la plus difficile. Mais personne ne voulait durcir la course... Sur la fin, ils étaient un peu dégoûtés et lessivés. Il n’y avait plus trop de motivation pour tenter des choses… Ils avaient déjà lâché beaucoup de cartouches pour rien. Moi-même, j’ai été surpris du scénario des deux manches, je pensais que ça allait batailler plus que ça. On ne fait même pas 40 de moyenne et ça a failli arriver au sprint alors que l’Ardèche, c’était difficile : c’est très bizarre.

« J’AI CONFIANCE EN MES COUREURS »

A partir de quelle période espères-tu voir de bons résultats ?
Il faudra que ça tourne bien en mai-juin. J’ai confiance en mes coureurs, je sais qu’ils peuvent faire de belles choses. Je ne veux pas trop leur en demander pour le moment. Ils font avec leurs armes et cette équipe a des qualités.

Quels seront les prochains gros rendez-vous à votre calendrier, sachant que la prochaine manche de la Coupe de France ne se déroulera qu’au mois de mai ?
On a le Grand Prix de Saint-Etienne et Annemasse-Bellegarde fin mars. On va voir si les mecs peuvent proposer autre chose que sur les deux premières manches de Coupe de France, ou si le constat sera identique. On fera un point après ce week-end de course pour voir ce que l’on pourra espérer du printemps par la suite.