Thomas Turmel n'a « pas trop réalisé »
Thomas Turmel peut être satisfait. Ce dimanche, il a pris la 3e place du deuxième et dernier acte du Tour du Canton de l’Estuaire (Elite Nationale), et termine ainsi au pied du podium au classement général final (voir classements). “Je ne me rends pas encore compte que je suis à ce niveau-là… Quand je pense à où j’en étais l’été dernier !”, lance-t-il à DirectVelo après l’arrivée. “Je suis en deuxième catégorie et je n’avais pas encore couru à ce niveau. Cette course me donne confiance et je sais que je pourrai oser sur d’autres épreuves. Ca fait du bien”, se réjouit le sociétaire de la formation UV Limoges-Team U 87.
Sur les routes de l’Estuaire, le coureur de 19 ans ne s’est donc pas posé de questions. “Dans le dernier tour, je ne me sentais pas trop mal. Je voyais qu’avec le vent de face, ça se regardait, j’ai donc décidé d’attaquer”, détaille-t-il. “J’ai un peu géré pour garder des forces et avoir un coup d’avance dans la bosse au cas où le peloton roule fort derrière moi. Dans la côte, j’ai aperçu les deux coureurs échappés et j’ai réussi à rentrer. Je n’ai pas voulu attaquer et j’ai un peu paniqué. Encore une fois : c’est la première fois que je me retrouvais à ce niveau et je n’ai pas trop réalisé”, insiste celui qui évoluait encore dans le peloton Juniors, l’an passé, avec le Cycle Poitevin. “Quand j’ai attaqué, le but n’était pas de revenir sur la tête mais d’avoir un coup d’avance dans la bosse. Sur les tours précédents je voyais que c’était un peu compliqué avec de nombreuses cassures. J’ai juste monté la bosse à mon rythme et je me suis retrouvé devant”.
« QUAND JE DIS QU’IL FAUT QUE JE FASSE MES GAMMES... »
Après avoir “pris tarif” la veille, le voilà donc qui se retrouve à jouer la victoire d’étape dans les rues de Marcillac, face à Dany Maffeïs (CC Nogent-sur-Oise) et Risto Raid (VC Rouen 76). Il reconnaît avoir improvisé pour tenter de deviner quels étaient ses adversaires les plus dangereux. “Je débarque à ce niveau, je ne connais pas les autres coureurs. J’apprends tous les week-ends à connaître les autres. Je ne sais pas qui il faut marquer. Je connaissais quand même Théo Nonnez et je suis resté près de lui tout au long de la course. Je connais les grosses pointures mais c’est à peu près tout”.
Finalement, Thomas Turmel ne fait pas le poids au sprint face à ses deux derniers rivaux. “J’ai peut-être fait une erreur mais c’est comme ça, et je suis tout de même content d’être là”. Une chose est sûre : au-delà de la satisfaction d’avoir joué avec les meilleurs et de décrocher un résultat plus que prometteur, le jeune homme aura beaucoup appris. “Quand je dis qu’il faut que je fasse mes gammes, c’est parce que ça fait plus de deux ans que je n’ai pas gagné de course. J’aimerais que ça revienne. Là, même si je ne devrais pas, j’ai un peu de regret car même au sprint j’étais bien et ils étaient un peu pendus”, conclut le maillot blanc de meilleur jeune de l’épreuve, avec la ferme intention de remettre ça très prochainement.