Valentin Deverchère : « Il ne fallait pas se louper »

Crédit photo Perrine Sauvey

Crédit photo Perrine Sauvey

Une treizième place au Grand Prix de Saint-Etienne Loire n'est en soi pas une performance exceptionnelle. Mais elle va faire beaucoup de bien à Valentin Deverchère. "Je voulais marcher sur cette course. C'était mon premier objectif de la saison, reconnaît-il. J'ai arrêté ma saison 2017 assez tôt alors le temps de revenir, je n'avais pas coché de courses en tout début de saison".

« C'ETAIT UNE CATA' »

Le coureur du CR4C Roanne reste sur une saison très compliquée, la faute à des problèmes respiratoires. "C'était une galère à partir de juillet. J'allais sur les courses mais c'était une cata", reconnaît-il. Fin août, sur conseil du médecin, le Roannais coupe un mois pour se reposer. Il ne reprendra pas la saison. Les nombreux examens passés n'ont rien révélé. "Le repos m'a fait du bien mais ça me gêne encore parfois", précise-t-il. Cet hiver, le coureur de 22 ans n'a pas hésité. Il n'a jamais imaginé arrêter le vélo. Et après plus de cinq mois sans compétition, les premières courses sont difficiles. Il prend le départ "pour aider l'équipe et comme si c'était un entraînement".

Arrive, samedi dernier, le Grand Prix de Saint-Etienne Loire. L'ancien sociétaire du Pôle Espoirs de Saint-Etienne en a donc fait un objectif. "Il fallait prouver que j'avais ma place à Vougy, reconnaît-il. Je devais faire un résultat". Il n'a pas manqué la bonne échappée composée de 17 coureurs, parti dès le kilomètre 43. L'entente est si bonne que personne ne tente de ressortir pendant un bon moment. Ils sont encore groupés au pied du dernier Grand Prix de la Montagne, le Pilon. Les deux Roannais, Aurélien Lionnet et Valentin Deverchère, se sentent bien. "J'ai voulu durcir pour écrémer le groupe, explique le coureur passé à l'attaque dans le Pilon. Mais nous étions encore treize en haut". Il joue ensuite l'équiper, sachant que son coéquipier allait passer à l'attaque dans le dernier mur situé à quatre kilomètres du Stade Geoffroy-Guichard. "Léo Boileau (EC Saint-Etienne Loire) a beaucoup attaqué. J'ai roulé après Saint-Héand, dans la descente qui mène au pied du raidard", rapporte-t-il. La suite est connue, Aurélien Lionnet s'est envolé seul vers la victoire (lire son interview). 

« UNE PRESSION POSITIVE »

Sur ce Grand Prix de Saint-Etienne Loire, Valentin Deverchère dit s'être fait plaisir. "Le bilan est bon, apprécie-t-il. Nous étions 3-4 à avoir coché la course. Une fois à l'avant, les autres derrière nous ont fait confiance. Il ne fallait pas se louper. Il y avait quand même trois Stéphanois, deux coureurs de Creuse Oxygène etc. Si tu fais le compte, tu peux vite finir 10e et 11e".

Place désormais au Grand Prix de Vougy, deuxième manche de la Coupe de France DN1. Il sera une nouvelle fois à domicile. Il a vécu les dix premières années de sa vie dans la commune de Loire, et habite aujourd'hui à cinq kilomètres du circuit. "C'est une course que j'allais voir tout petit avec mes parents. J'ai toujours voulu marcher à Vougy. Je la connais par cœur. Mais en Elite, je n'y a jamais rien fait", sourit le coureur classé 2e à deux reprises du Prix de Vougy, épreuve 2e catégorie qui se dispute la veille de la course Elite.

Il dit "avoir hâte d'en découdre et d'être sur le circuit". Le CR4C Roanne, club organisateur, prendra le départ dans la peau du leader de la Coupe de France. "C'est une pression positive. On a envie de bien faire vis-à-vis des bénévoles. Nous avons une bonne équipe", juge-t-il.
 

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