Kévin Besson : « Je ne l'explique pas »
Kévin Besson s'est offert ce dimanche un premier succès en Elite Nationale. Après 135, 2 kilomètres de course, il s'est imposé sur le Prix de Saint-Projet (Charente), en piégeant dans le final ses six derniers compagnons d'échappée. Le coureur de 27 ans raconte son bonheur à DirectVelo.
DirectVelo : Pourquoi as-tu choisi d'anticiper le sprint ?
Kévin Besson : Il y avait Maxence Moncassin et Willy Perrocheau dans le groupe. Ce sont des coureurs plus rapides que moi. Même si j'ai une petite pointe de vitesse, j'aurais terminé sans doute à la 3e place au sprint. J'ai vu un moment de flottement. J'y suis allé. Il n'y avait que l'Océane Top 16 avec deux représentants dans le groupe, dont Clément Saint-Martin qui était un peu usé dans le final. J'ai tenté... Ca m'a souri.
« UN DEBUT DE SAISON SURPRISE »
L'échappée est partie très tôt...
Ils sont sortis à quatre ou cinq après un kilomètre. Depuis le début de saison, dès qu'il y a du vent et que c'est tortueux, ça part souvent d'entrée et ça ne rentre jamais. Je suis revenu avec Valentin Ferron et Thomas Acosta. L'entente était plutôt bonne. Nous nous sommes bien organisés. Nous avons eu 30'' puis 40'' d'avance sur le peloton. Ça sentait bon. Un contre est revenu à 15'' vers la mi-course mais il n'est jamais rentré, car le Top 16, notamment, a bien remis en route.
C'est ton premier succès en Elite. Qu'est ce que ça fait ?
C'est un peu une surprise pour moi. En début d'année, mon souhait était de gagner une course. J'ai réussi à le faire fin mars à Cintegabelle. J'essaie de faire du mieux possible. Je donne tout sans arrière-pensée. Mon début de saison est une surprise. Je ne l’explique pas ! (sourires) Gagner en Elite, c'est une émotion particulière. Je suis content. On ne remporte pas une course tous les jours quand même !
« JE NE L'AURAIS PAS CRU »
La veille, tu avais pris la troisième place du Grand Prix de Coux-et-Bigarroque...
J'étais content de mon résultat. Nous avons fait une belle course d'équipe (Il termine derrière deux coéquipiers, Julien Lamy et Martial Roman, NDLR). J'ai pris le départ à Saint-Projet sans pression. Nous étions là pour préparer le Tour du Lot-et-Garonne. Je voulais faire des bornes. Si on m'avait dit au départ que j'allais gagner, je ne l'aurais pas cru.
Le Tour du Lot-et-Garonne est donc ton prochain objectif ?
C'est ma première manche de Coupe de France. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Je peux compter sur des coureurs d'expérience pour me guider. Le Tour du Lot-et-Garonne peut me correspondre. Mais il y aura 20 kilomètres de plus que les courses que j'ai disputées cette année. Il y aura des chemins, ça sera une nouvelle expérience. Il faudra bien les aborder. Ça sera particulier.