Pierre Barbier a répondu présent. Samedi dernier, sur les routes du ZLM Tour, aux Pays-Bas, le tricolore est allé décrocher la 4e place de la quatrième manche de la Coupe des Nations. “Avec le recul, je me dis que ce n’est pas trop mal”, explique-t-il à DirectVelo. “C’est bien, même ! Cela permet de ramener beaucoup de points au classement par nations”. Heureux d’un point de vue comptable, l’habituel sociétaire de la formation Roubaix-Lille Métropole se disait en revanche déçu de ne pas être monté sur le podium. “C’est dommage car la course s’est déroulée comme je le pensais. Ca a roulé vite, il y a eu des chutes, beaucoup de tension… et surtout un sprint, pour la gagne”.

« IL FALLAIT ÊTRE DANS LES QUATRE PREMIERS »

Une fois encore pourtant, l'Équipe de France a manqué de réussite. "Guillaume (Millasseau) était dans l’échappée donc il était cuit dans le final puis Maxence (Moncassin) et Alexis (Renard) sont tombés". Dans le dernier kilomètre, le néo-pro n’a ainsi pu compter que son son habituel équipier de Roubaix, Pierre Idjouadiene. “J’ai fait tout le dernier tour dans sa roue, et il a assuré ! A chaque fois qu’il y avait des trous à cause des chutes, il bouchait l’écart…”.

Heureux de ses automatismes avec celui qu’il surnomme “Idjou”, Pierre Barbier regrette simplement de s’être retrouvé un peu trop loin dans le dernier virage, à 250 mètres de l’arrivée. “J’ai viré en huitième position, je crois. Je savais que pour espérer gagner, il fallait être dans les quatre premiers”.

« SI TU ES DEVANT... »

Avec ce résultat (voir classement), Pierre Barbier vient tout de même embellir le bilan de ses Classiques, lui qui avait déjà participé à Gand-Wevelgem (12e) et au Tour des Flandres. “Ce sont des courses que je n’avais jamais faites. Ces participations sont bénéfiques. Tu engranges forcément de l’expérience en faisant ici”. Surtout, le coureur de 20 ans a eu la confirmation qu’il n’y avait aucune place pour la chance et le hasard dans ces épreuves. “C’est comme ce que j’avais vu à la télé : il faut être vigilant et présent toute la course et ça se fait à la patte. Ce sont des courses d’hommes, de guerriers. Si t’es devant, c’est forcément parce que tu es un costaud”, indique le coureur qui tient à remercier son entraîneur Franck Vermeulen.

Place désormais à un peu de repos avant de reprendre sur ce qui constituera “peut-être le plus gros objectif de la saison”, les 4 jours de Dunkerque.