Simon Combes a serré les dents

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo.com

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo.com

Il y a des signes qui ne trompent pas. Il reste 50 kilomètres dans la dernière étape du Tour de la Mirabelle. Alors que le premier éventail ouvre la route tambour battant, deux hommes parviennent à sortir du peloton et faire le bond : Clément Penven, futur vainqueur du classement général et Simon Combes, révélation de l'épreuve. "Avec Rouen et Nogent, ça envoyait du lourd et le vent a rendu la course difficile".

Le coureur du VCU Schwenheim est lui-même surpris de son niveau pendant les trois jours de course de l'Elite Nationale, "mais c'était aussi mon premier gros objectif", reconnaît-il auprès de DirectVelo. Déjà, une semaine auparavant, il s'est classé 9e du Tour du Lot-et-Garonne, la première manche de la Coupe de France DN2. "Cette place m'a mis en confiance", admet-il. "Pour me préparer j'ai rallongé mes entraînements en montagne, j'ai travaillé la PMA mais, surtout, les courses m'ont donné le rythme. Enchaîner le Tour du Charollais et Dijon-Auxonne-Dijon m'a aussi fait la caisse", ajoute-t-il.

« J'AURAIS DÛ ATTAQUER »

En Lorraine, il est passé à l'attaque trois jours de suite. "C'est bien d'être devant, de jouer la gagne", apprécie le coureur de 20 ans. Preuve de son activité, il a porté deux maillots disctinctif - par procuration certes - celui des grimpeurs et du meilleur jeune.

Le premier jour, c'est d'ailleurs en jouant les points des grimpeurs qu'il termine 6e de l'étape. "J'avais de très bonnes jambes dans les bosses". La deuxième journée dans les Vosges, celui qui "aime bien quand c'est montagneux" a été servi. Piégé en début d'étape, il revient sur la tête avec le maillot jaune Eddy Finé dans le col de la Schlucht. Après coup, il a même des regrets. "Dans le col de Grosse-Pierre, j'aurais dû attaquer à 1 kilomètre du sommet. Mais c'était la première fois que je l'escaladais. Je n'ose pas, je suis encore dans l'apprentissage", rappelle-t-il.

« J'AIME LE CHRONO »

Le dernier jour, le 6e du Grand Prix des Carreleurs se retrouve donc en bonne compagnie dans les 50 dernières bornes décisives pour une bonne partie de manivelles. "Les 10 derniers kilomètres, je serrais les dents", précise celui qui rate le podium du Tour de la Mirabelle pour 14".

Le prochain gros objectif de l'Alsacien sera une autre course par étapes, le Tour du Beaujolais (9-10 juin). "Mon autre objectif est le Championnat de France Espoirs, pour le contre-la-montre et la course en ligne", avance-t-il. D'ailleurs, le vainqueur du Chrono Grostenquin ne cache pas son penchant pour l'épreuve de vérité. "J'aime le chrono, on va plus vite, on a une belle position et il y a de l'adrénaline", apprécie Simon Combes.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Simon COMBES