Corentin Ermenault ne va pas en rester là
Corentin Ermenault s’est vu lever les bras sur la ligne d’arrivée de Louisfert, ce mercredi. Pour la 1ère étape du Tour de Bretagne (2.2), le puissant rouleur a tenté un coup de poker en sortant seul à une dizaine de kilomètres de l’arrivée. “J’ai essayé ! C’est dommage que je n’arrive pas à conclure, pour moi comme pour l’équipe”, soufflait-t-il au soir de l’étape, auprès de DirectVelo. Car il aura finalement manqué 400 mètres au néo-pro de la Vital Concept pour l’emporter et s’emparer par la même occasion du premier maillot de leader. “J’y ai cru, tout le long. Quand je suis sorti, c’était pour aller au bout et gagner. Je ne me suis jamais retourné…”.
Ce numéro en solitaire, face aux équipes de sprinteurs, le coureur de 22 ans ne l’avait pas préparé. Quoi que… : “Je l’ai fait à l’instinct. Avant l’étape, je m’étais déjà dit que ça pouvait se tenter dans le final si une occasion se présentait, mais je ne peux pas dire que c’était prévu. Je n’avais pas pensé à un endroit précis par exemple…”. L’ancien sociétaire du Team Wiggins a finalement vu une ouverture peu après le panneau des dix derniers kilomètres, alors que plusieurs coureurs comme son équipier Justin Mottier ou l’un des favoris du général, Stan Dewulf (Lotto-Soudal), venaient de tenter leur chance.
UN VENT DE FACE FATAL
“Il ne restait plus qu’un mec en tête, avec pas plus de 100 mètres d’avance. Dans le peloton, il venait d’y avoir plusieurs attaques en quelques minutes. J’ai senti que ça se posait un tout petit peu au moment où l’on a repris les groupes de contre et là, j’en ai posé une directement. Je voulais vraiment sortir seul, sans personne, et sans que l’homme de tête ne s’accroche à ma roue”, détaille Corentin Ermenault en faisant référence à l’Italien Edoardo Affini (SEG Racing), dernier rescapé de la principale échappée de la journée. Avec 14” d’avance à moins de quatre kilomètres du but, le médaillé de bronze des derniers Championnats du Monde contre-la-montre Espoirs semblait parti pour aller au bout. “Mais les deux derniers kilomètres, vent de face, m’ont fait du mal. Après sept-huit kilomètres seul, ça commençait à peser dans les pattes”.
Contraint de baisser pavillon au moment où les rois du sprint se dressaient tout juste sur les pédales (voir classements), Corentin Ermenault promet de refaire parler de lui très prochainement. “Je vais retenter car les jambes sont bonnes. Nous avons une bonne équipe de jeunes ici, on court bien ensemble. Je ne vais pas en rester là”.