Fabien Canal : « J’ai pris une grosse fessée »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Fabien Canal ne gardera pas nécessairement un grand souvenir de son Rhône-Alpes Isère Tour (2.2). Pour cette édition 2018, le coureur de Charvieu-Chavagneux IC s’est senti en-deçà physiquement, et ce tout au long de l’épreuve. “J’ai fait un enduro VTT et j’ai un peu débranché ces quinze derniers jours, notamment pour raisons personnelles et familiales. Je n’étais pas bien du tout pendant ces quatre jours de course. J’ai pris une grosse fessée mais au moins, ça va me permettre de me remobiliser pour les prochaines semaines, avec notamment la Coupe de France DN2”, résume de façon limpide le spécialiste du cyclo-cross.

Malgré des sensations décevantes, l’ancien professionnel a tenu à faire la course ce dimanche, sur la 4e et dernière étape de l’épreuve. Mais il a vu des clients inattendus se glisser à l’avant très tôt dans la course. “Je ne m’attendais pas à ce que l’on se retrouve dans une telle échappée, avec les favoris du général représentés devant. L’objectif était d’aller chercher le sprint intermédiaire mais vu qu’il y avait des bonifications dessus, c’était compliqué d’aller jouer avec ceux qui se jouaient la victoire finale”, rigolait-il après l’arrivée en se remémorant le scénario de la course. “Après, ça a couru de façon bizarre puisque le maillot jaune et le maillot blanc ne voulaient pas rouler et se regardaient”, précise-t-il en faisant référence à l’Autrichien Stephan Rabitsch et du Danois Niklas Larsen.

MONTRER LE MAILLOT DE CHARVIEU


Avec un tel scénario, la course semblait presque incontrôlable. “Il y avait plein d’attaques ! A un moment donné, j’ai dû boucher un trou avec un coureur de Pro Immo et un autre de Delko (Florent Pereira et Nikolay Mihaylov, NDLR). On a roulé à fond pendant un tour pour rentrer”. Des efforts que le coureur de 29 ans a ensuite payé dans le final. “J’ai fait beaucoup d’efforts pour rien… Et c’est pour ça que j’étais bien fatigué à la fin”, concède celui qui sera finalement lâché du groupe de tête à 50 kilomètres de l’arrivée.

Qu’importe : Fabien Canal aura au moins fait preuve de tempérament sur une épreuve où il n’aura pu s’exprimer pleinement. “Je voulais montrer qu’on était capable de prendre une échappée à Charvieu et prouver qu’on était bien là sur la course et capable de faire quelque chose”.

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