Au départ du Tour de l'Ain (2.1), sur ses terres d'adoption, Dimitri Bussard ne défendra pas comme à son habitude la tenue noire et verte de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme. De vendredi à dimanche, le Vaudois arborera les couleurs de la sélection nationale suisse. Si pour lui, courir avec cette tunique n'est pas une fin en soi, il ne boude pas pour autant son plaisir. ''C'est bien d'avoir ce maillot que j'ai déjà porté l'an passé au Tour du Doubs, ou encore au Tour de Hainan. Ce n'est pas un objectif pour moi, mais une fois sélectionné, ça le devient. J'ai à cœur de marcher sur ces courses et de faire du mieux que je peux'', déclare-t-il auprès de DirectVelo.

De Saint-Vulbas jusqu'au col de la Faucille, au cours des trois étapes, le grimpeur suisse entend préparer la suite de sa saison et ses prochaines échéances. Il sera de la partie en République Tchèque, de nouveau avec l'équipe nationale, pour la cinquième manche de la Coupe des Nations, la Course de la Paix, du 31 mai au 3 juin. ''J'espère que ça va bien se passer. Au niveau amateur français, je suis dans le rythme. J'aborde le Tour de l'Ain sereinement. C'est une course importante pour le club de Bourg-en-Bresse'', explique celui qui évoluera, ce week-end, sur des routes qu'il sillonne parfois à l'entraînement. ''Christian Milesi m'a parlé des cols du deuxième jour. En plus, je connais bien la dernière étape, c'est toujours un avantage, mais à ce niveau tout le monde est renseigné sur le parcours'', sourit-il.

« CAPABLE DE RIVALISER AVEC LES MEILLEURS »

Malgré une coupure de trois jours en début de semaine, le lauréat de la Transversale des As de l'Ain aura à cœur de se montrer à son avantage au Tour de l'Ain. Pour ce faire, avant d'aborder les choses sérieuses et le massif du Jura, il compte sur la première étape plate pour se remettre en route. ''On va pouvoir reprendre gentiment et se débloquer. Ensuite, j’espère pouvoir faire quelque chose sur les étapes vallonnées. Mais avec la présence d'équipes très fortes, je vais simplement essayer de faire du mieux possible. J’aviserai en cours de route pour me fixer un objectif'', prévient le coureur de 21 ans.

Dimitri Bussard reste sur sa faim quant à sa première partie de saison. S'il parvient souvent à peser sur le déroulement des courses, le Suisse peine à concrétiser ses efforts en victoires. La faute à un besoin d'adaptation aux schémas des épreuves françaises ? ''Je suis capable de rivaliser avec les meilleurs sur certaines courses. Je manque peut-être d'expérience en France. Il y a quelques courses où j'étais à contretemps. Il ne me manquait pas grand chose à Annemasse-Bellegarde pour être dans les premiers. Au Tour du Jura, j'étais dans l'échappée mais j'ai été gêné par des allergies et à Montbéliard, j'ai fait un gros effort dans le dernier tour et je l'ai payé dans la bosse'', reconnaît le vainqueur du Prix du Saugeais 2017 qui souhaite rapidement décrocher un résultat de référence. ''J'espère faire mieux en deuxième partie saison. J'aimerais continuer à être régulier et si je pouvais faire un coup d'éclat, ça serait bien'', conclut-il.