Aurélien Lionnet : « Ça marque une carrière »

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

Mais où s'arrêtera donc Aurélien Lionnet ? En cette première partie de saison 2018, victoire après victoire, le pensionnaire du CR4C Roanne se montre intraitable et enchaîne à vitesse grand V. Après le Grand Prix de Saint-Étienne, le Tour du Pays Dunois ou encore Dijon-Auxonne-Dijon, c'est le Tour du Loiret qui est, cette fois-ci, tombé dans l'escarcelle du coureur de 23 ans. ''J'avais ciblé cette course dès cet hiver, avec mon entraîneur et mes directeurs sportifs. Elle correspondait à mon profil. C'est une épreuve de rouleurs où il faut faire la course devant, ça me convient bien. En plus, ça fait plaisir de réussir ses objectifs'', déclare-t-il auprès de DirectVelo.

Au départ de ce Tour du Loiret, les Roannais avaient misé sur deux chevaux : Lucas Papillon et Aurélien Lionnet. Pour ce dernier, l'objectif consistait à rester bien positionné au classement général, voire de prendre de l'avance sur les favoris, avant la troisième étape, un contre-la-montre individuel. ''On a réussi à le faire le premier jour où l'on a pris une vingtaine de secondes d'avance sur le peloton, avec Lucas (Papillon)'', explique celui qui aurait pu perdre toute ambition, au cours de la deuxième étape, où une échappée a piégé le peloton. ''Personne de l'équipe n'était dedans. Heureusement, mes collègues ont roulé avec le Vendée U et le Top 16. Ils ont fait un super travail car ils ont réussi à boucher deux minutes''. Sur le circuit final, l'ancien sociétaire du VC Toucy a retourné la situation à son avantage. Il a de nouveau grappillé quelques secondes sur ses rivaux ''J'ai pris la roue de Louis Pijourlet et Clément Orceau a fait une cassure. Sans le savoir, j'ai terminé troisième en réglant le sprint du peloton. Avec les bonifications et avec les petits écarts, j'ai pris une option sur le général''.

« ROYAL »

Encore lui restait-il à confirmer sur le contre-le-montre afin de destituer Romain Campistrous de son maillot de leader. ''C'était mon premier chrono de la saison et je n'avais encore jamais fait de gros résultat en Élite. J'avais à cœur de me faire plaisir et de remercier mes collègues'', souligne l'Aubois qui s'est emparé du pouvoir à l'issue de l'effort solitaire dont il a pris la deuxième place. ''Avec quatorze secondes d'avance, c'était bien parti. Vu comme l'équipe était forte, j'étais serein. Je me suis encore retrouvé à l'avant le dernier jour. C'était royal. J'avais juste à contrôler'', savoure-t-il. Pour Aurélien Lionnet, cette victoire est d'autant plus belle qu'elle a été acquise avec la manière. Même s'il n'a pas remporté d'étape, en dépit de sa régularité. ''Je gagne le général mais ce n'était pas juste grâce au chrono. J'ai fait la course tous les jours à l'avant. Je pense que c'est mérité, ça donne de la valeur. J'y allais surtout pour le général. J'ai déjà levé les bras cette année et, un classement général, cela procure une autre sensation''.

Le Troyen confie avoir décroché ''l'une des plus belles victoire de sa carrière''. Au cours de ces trois jours de course, il a apprécié le dévouement total de ses coéquipiers. ''On vit encore davantage le succès avec l'équipe lorsque l'on voit les mecs qui roulent, qui pètent et qui terminent devant la voiture balais. Après ça, on n'a pas le droit de se manquer. Ça marque dans une carrière'', reconnaît l'ancien lauréat du Prix de Berry Grand-Sud qui se rapproche des premières positions du Challenge BBB-DirectVelo. ''Il y a de beaux coursiers sur la première page, on se prête vite au jeu. Cependant, il faut avant tout réussir ses objectifs personnels et ceux de l'équipe. Mais l'un ne va pas sans l'autre'', conclut-il.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Aurélien LIONNET