Championnat de France : Tous les pièges en images

Originaire de Semur-en-Auxois, Thomas Brigaud est forfait samedi pour l'épreuve élite 2 des championnats de France. En cause, une tendinite à la rotule. "Très déçu", le grimpeur bourguignon encouragera ses coéquipiers puis les pros dimanche, avant de reprendre la compétition le week-end prochain. Pour www.directvelo.com, il s'est prêté au jeu de la reconnaissance.

Km 1,5 : Le placement !
On s'approche de la première difficulté du parcours. Ici, il faut se placer dans les 20 premiers pour pouvoir réagir aux attaques éventuelles. J'ai déjà testé, on peut remonter sur les bas côtés [une sorte d'enrobée blanche avec des graviers saillants, NDLR]. On risque la crevaison, mais le revêtement est bien tassé.

Km 2,7 : Le replat
Il y a un passage intermédiaire entre les premières pentes et la partie la plus difficile qui se profile. Ici, dans les derniers tours de circuit notamment, les coureurs pourront passer du petit a grand plateau. Ca leur permettra de relancer un peu. Le bitume est excellent, il a été refait exprès pour les championnats, de même que la route a été élargie.

Km 3,7 : Bordures possibles en haut de la côte
Quand la pente s'arrête, on devrait normalement se reposer. Ce ne serait pas du luxe, parce qu'avec l'enchaînement des pavés et de la côte, les coureurs n'ont pas connu de période d'accalmie. Mais le sommet de la côte n'est pas de tout repos ! La route tourne et le vent souffle de trois quarts face. Pendant un kilomètre et demi, il est théoriquement possible de lancer une bordure. Mais une équipe mettra-t-elle en route ?

Km 9,3 : La partie foireuse
Les coureurs se sont enfin offert une récupération dans la descente, mais la relance au pied est en faux-plat montant. C'est la partie foireuse du circuit, celle où des échappées piégeuses peuvent se dessiner. La route est large, propice aux attaques. L'équipe qui n'aura pas d'hommes à l'avant devra réagir de suite !

 

Km 16 : La dernière chance de se placer
A 2 km de l'arrivée, à l'entrée de Semur-en-Auxois, ce faux plat est stratégique. Le rond-point qu'il précède est le dernier endroit où se placer, parce qu'ensuite, il y a une descente et le secteur pavé. Si on est mal placé dans ce secteur, on ne revoit pas la tête de course avant la descente du tour suivant ! Le peloton sera sans doute plus étiré que compact.

 Km 17,5 : Le début des pavés
Les premiers pavés sautent mais ils ne sont pas bombés. Ils n'ont rien à voir avec ceux qu'on trouve sur les classiques du Nord ! Les coureurs les abordent sur l'élan de la descente juste avant, soit à 60km/h. Il y a ensuite une courbe sur la gauche, la route s'élève mais la vitesse reste élevée, sur la lancée, autour de 40km/h. Ca frottera sans doute mais on aura du mal à remonter dans cette partie.


Km 18 : Les mauvais pavés
Sur 400m, les pavés sont plus casse-pattes, disjoints, déformés par endroits. Pour un meilleur rendement, il faut emprunter une bande de roulement qui est située environ au milieu de la chaussée. C'est ici, plus encore que dans la côte, que les dégâts se produiront. Les gabarits légers vont souffrir. A contrario, les hommes forts peuvent placer une attaque. Il y aura sans doute de nombreuses cassures.

Km 18,4 : L'arrivée en faux-plat
Il y a seulement 200m de bitume. L'arrivée se déroule en faux-plat montant. Elle prolonge la configuration toute en montée des pavés. Selon moi, soit un groupe de 10 coureurs en découdra au sprint, soit la victoire sera jouée depuis un tour avec une échappée solitaire. C'est une arrivée superbe, avec sur le côté une promenade à l'ombre des arbres, idéale pour les spectateurs.

Crédit Photos : Etienne Garnier - www.velofotopro.com

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