Maxime Le Lavandier sera l’un des coureurs les plus expérimentés au départ du Tour de Savoie-Mont Blanc. Le néo-sociétaire de l’AVC Aix-en-Provence s’apprête en effet à participer à l’épreuve pour la sixième fois de sa carrière. “A chaque fois que je finis cette course, je me dis qu’il ne faut plus que j’y retourne, et m’y revoilà !”, rigole-t-il auprès de DirectVelo. “J’ai forcément l’expérience de la course et je dois dire que je sais un peu comment ça se passe…”.

Le coureur de 25 ans a vu évoluer la course au fil de ses participations. “Le niveau a augmenté. Lors de mes saisons en Espoir 2 ou 3, je m’en tirais bien dans les cols et pourtant, je n’étais sans doute pas meilleur que maintenant. Enfin je ne pense pas… Mais il y a deux ans par exemple, quand je voyais comment les Américains d’Axeon emmenaient le peloton dans les cols…”. L’an passé, celui qui réside désormais à Nîmes (Gard) n’avait pas assisté à la démonstration de force du Colombien Egan Bernal. Mais le niveau sera encore une fois élevé, avec au départ un bon nombre de structures professionnelles. “Avant, j’arrivais ici dans l’optique de jouer le général. Je faisais un bon bloc après la Ronde de l’Isard. Ma situation a changé depuis. J’ai un très bon calendrier avec l’AVC Aix, très varié, mais je n’ai pas le temps d’aller faire des stages en montagne. Ca va peut-être me manquer un peu au moment où les favoris se joueront la victoire”.

« IL ME MANQUE QUELQUE CHOSE »

Surtout, Maxime Le Lavandier a senti qu’il n’était “pas au mieux” lors de la récente SportBreizh. “Si je vois que je n’ai pas les jambes, j’essaierai d’abord de me faire plaisir, et pourquoi pas d’aller viser le maillot de meilleur grimpeur”. Un objectif en commun avec son coéquipier espagnol Adria Moreno (lire ici), également présent en Savoie. “J’ai le sentiment qu’il me manque quelque chose, sans doute de la puissance. Je ne sais pas pourquoi. Sans doute parce que j’ai connu le plus mauvais hiver de ma carrière en terme de préparation. Cela doit me pénaliser un peu”.  

Bien qu’il se trouve “plus résistant qu’avant”, le lauréat du Grand Prix d’Ampus (Toutes Catégories) en avril dernier considère “manquer de watts” actuellement. Pas encore de retour à son meilleur niveau, il promet en tout cas s’épanouir au sein de son nouveau club. “A Aix-en-Provence, je suis dans un club qui me ressemble. Jean-Michel (Bourgouin, le manager) est très pédagogue. On passe de bons moments tous ensemble. C’est clairement un super choix pour moi, d’autant que le calendrier est super intéressant et me permet de voir d’autres choses. Dans les équipes bretonnes, tu cours très souvent en Bretagne et cela finit par être assez répétitif. Là, j’ai pu courir en Belgique, en Italie… Nous irons en Espagne d’ici la fin de saison. C’est génial !”.