Simon Buttner : « Une première réussie »
Déjà échappé la veille sur la 3e étape, Simon Buttner a remis ça ce dimanche sur l'ultime journée du Tour de Côte d'Or, avec la victoire à la clé. Le coureur de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme devance Mathieu Rigollot (SCO Dijon) et Stylianos Farantakis (Sojasun Espoir-ACNC) pour décrocher son deuxième podium en deux jours. Il raconte sa satisfaction à DirectVelo.
DirectVelo : Que ressens-tu après cette victoire ?
Simon Buttner : C'est ma quatrième victoire de la saison ! J'ai remporté que des courses que j'avais cochées donc c'est une vraie satisfaction. Ici aussi, il y avait un très beau plateau au départ, donc c'est une victoire qui fait très plaisir. C'est une course dont j'avais déjà entendu parler, mais que je n'avais jamais eu l'occasion de disputer. Je pense que c'est une première réussie pour moi !
Était-ce compliqué de se glisser dans l'échappée ?
On savait que les quarante premiers kilomètres étaient très durs. Donc ça a bataillé fort. On a fini par avoir un bon groupe. Dassonville est rentré dans un deuxième temps. Ça nous a mis dans une situation compliquée car il était placé au général. Heureusement, Paret-Peintre et lui ne se sont pas entendus, et ils ont fini par se laisser décrocher. À partir de là, on a tout donné. Ce n'était pas évident d'aller au bout, même si l'écart était important par moment.
« PLUS QU'À APPUYER »
Avez-vous collaboré jusqu'au bout ?
On a commencé à se regarder à trois kilomètres de l'arrivée. Certains ne voulaient plus passer. J'ai attaqué une première fois, le gars de Sojasun (Farantakis) aussi. On a compris que ça allait être très juste, donc on s'est ré-entendu jusqu'à 1500 mètres. On a senti les poursuivants revenir rapidement, donc j'ai anticipé un peu. J'ai lancé mon attaque au kilomètre, et j'ai tout donné jusqu'à la ligne. C'était compliqué avec le vent de face mais ça l'a fait.
Comme Willy Artus l'a fait samedi ?
Oui, voilà ! Je pense que parfois, il ne faut pas hésiter à anticiper. Si on arrive à faire un écart d'entrée, après il n'y a plus qu'à appuyer. C'est compliqué de boucher un trou quand ça roule à 65 km/h.
Tu as été très offensif ces deux derniers jours...
J'ai perdu beaucoup de temps le premier jour, ça m'a permis de me glisser dans les échappées les jours suivants, de faire une course d'attaque. Personne ne me surveillait pour le général. Ça fait plaisir de pouvoir courir à l'avant de cette façon.
« C'EST CE QUI COMPTE »
Tu as eu un "creux" il y a une semaine sur le Championnat de France...
Oui, on peut dire ça comme ça. Je me connais, j'ai du mal à être très régulier. Vendredi, j'ai pris 24 minutes sur la première étape... Ce sont des choses qui arrivent. Mais ce n'est pas très grave, je prends du plaisir cette saison. Le Championnat de France est déjà presque oublié, ça fait plus d'un mois que je me fais vraiment plaisir sur le vélo et c'est ce qui compte.
Quels sont tes prochains objectifs ?
Il y aura la Coupe de France DN1 dès la semaine prochaine. Après, je vais calmer le jeu pendant une ou deux semaines. Je vais tout de même rester concentré jusqu'au Tour du Pays de Gex, qui se dispute en septembre.