Remco Evenepoel : « Je fais tout ce qu’il faut pour réussir »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Personne n’a pu stopper Remco Evenepoel. Favori du Championnat d’Europe contre-la-montre Juniors, ce vendredi, le Belge - impérial depuis le début de saison - a totalement assumé et assuré en décrochant le titre continental, sur le circuit de Brno, en République tchèque, après 23 kilomètres à écraser les pédales (voir classement). Devant ses proches, venus en nombre pour assister au succès de leur héros, le coureur de 18 ans a fait résonner l’hymne belge. Pour les “blue birds”, le triomphe est total puisqu’Ilan Van Wilder a décroché la deuxième place, synonyme de doublé belge. Remco Evenepoel a livré sa première réaction à DirectVelo, juste après le podium protocolaire.

DirectVelo : Tu étais le grandissime favori et encore une fois, il n’y a pas eu photo !
Remco Evenepoel : C’est vrai mais bon… Il ne fallait surtout pas arriver sur ce contre-la-montre avec dans l’idée que j’allais gagner ou que j’étais le favori. Sur un contre-la-montre, il faut vraiment éviter de trop penser et réfléchir. Il faut tout donner, c’est tout. C’était un parcours très difficile : ça montait un bon moment puis dans la descente, on avait le vent contraire. En fait, c’était tout le temps difficile et il fallait vraiment pousser fort sur les pédales.

« C’EST UN RÊVE »

Te sentais-tu quand même dans la peau de l’homme à battre ?
Je savais qu’Ilan (Van Wilder) et moi avions les capacités pour jouer un Top 5, car on est avant tout des grimpeurs et ce parcours nous convenait. Je crois que je gagne avec une trentaine de secondes d’avance (24, NDLR) donc c’est pas mal. Faire 1 et 2 sur un Championnat, c’est un rêve. Je suis également très heureux pour mon coéquipier, qui mérite d’être sur ce podium.

Tu aimes ces parcours difficiles, qui te permettent de faire encore plus nettement la différence sur tes adversaires…
Oui, voilà : je ne pèse que 61 kilos donc il ne me faut pas des routes toutes plates pour vraiment faire la différence. Il me faut des difficultés, des côtes… Sur les longues montées, dans la tête, je me prépare pour souffrir et pour faire la différence. Ensuite, il n’y a plus qu’à faire les comptes à l’arrivée.

« CA DONNE DES AILES »

Sans manquer de respect à tes adversaires, on a l’impression que tu te balades sur chacune de tes courses. Tu donnes l’impression de courir contre toi-même et plus vraiment contre les autres !
Je ne pense pas trop à tout ça. Je me contente simplement de donner mon maximum sur chacune de mes courses et comme on dit toujours, on voit ensuite sur le terrain ce que ça donne. Mais c’est vrai que ça marche vraiment très bien pour moi et j’ai la chance de toujours avoir des bonnes jambes. C’est sûrement parce que je fais tout ce qu’il faut pour réussir, également en dehors des compétitions. Je fais très attention à mon corps, à la façon dont je travaille… Je me soigne dès qu’il y a une toute petite alerte. Et ça paie.

Il n’y a pas énormément de spectateurs sur ces Championnats d’Europe. En revanche, tes proches sont venus en nombre et faisaient beaucoup de bruit ce midi. Cela doit te ravir ?
C’est une grande fierté pour moi. Quand je vois mes parents, ma copine, mes amis… Ils ont tous mon nom et prénom sur la casquette, le T-Shirt… Ca donne des ailes ! C’est très chouette d’avoir tous mes amis et supporters auprès de moi dans ces grands moments.   

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