Laura Asencio en mode diesel

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Laura Asencio est passée par toutes les émotions ce samedi après-midi, à l’occasion du Championnat d’Europe Espoirs Dames sur route, à Zlin. Sur les routes tchèques, la jeune tricolore a d’abord énormément souffert en début de course. La faute à un échauffement limité, à des sensations relativement moyennes mais surtout à un début de Championnat mené tambour battant. Mais petit à petit, la sociétaire de l'Équipe de France a retrouvé des sensations, et la confiance qui va avec. Jusqu’à se retrouver à jouer la médaille de bronze, dans le dernier tour. Finalement 5e à l’arrivée (voir classement), Laura Asencio est revenue sur sa journée quelques minutes après l’arrivée.

DirectVelo : Il y en avait partout ce samedi, et ce dès le début de course !
Laura Asencio : La course s’est vraiment faite à la pédale et terminer cinquième d'un Championnat comme celui-ci, c’est vraiment bien. Je suis très contente, même si je ne passe pas loin de la médaille. Mais quelle journée ! C’était très très dur…

« JE VOULAIS M'ÉCONOMISER AU MAXIMUM »

Comme chez les Juniors ce matin, la course est partie très fort : tu as été surprise par ce scénario ?
Oh oui ! Je ne m’étais pas beaucoup échauffée ce matin, comme il faisait très chaud. J’avais opté pour tourner les jambes, juste un peu… Mais du coup, dans les deux premiers tours, j’ai pris un gros coup de chaud. J’étais mal dans les bosses, je lâchais… Lucie (Jounier) faisait l’effort de me ramener dans le peloton. Puis ça allait de mieux en mieux… J’ai même tenté ma chance et je suis partie toute seule. Je commençais à avoir de bonnes jambes et j’ai attaqué en haut de la bosse, après les pavés. Trois autres filles sont rentrées sur moi. A ce moment-là, j’ai un peu accusé le coup, alors j’ai calculé mes efforts, en sautant des relais. Je voulais m’économiser au maximum. Ensuite, la course s’est vraiment décantée et les plus fortes sont parties.

Mais tu es toujours restée en embuscade…
Dans les deux derniers tours, je me suis refait une petite santé. Je savais que j’avais une bonne pointe de vitesse, donc je me suis contentée de suivre dans la bosse en espérant pouvoir régler tout le monde au sprint. J’ai été un peu gênée par la Polonaise (Nikol Plosaj), dans le sprint, mais je n’ai pas de regrets. Je n’aurais pas pu battre l’Italienne (Letizia Paternoster) dans tous les cas. Donc 4 ou 5… Ce n’est pas une médaille dans tous les cas.

« J’AI COMPRIS QUE JE JOUAIS UNE MÉDAILLE »

A mi-course, les écarts étaient déjà particulièrement importants. Tu ne t’es jamais dit que c’était terminé pour une médaille ?
L’Italienne (Elena Pirrone) était “en croix” et j’étais au courant de cette situation, donc on y croyait. On l’a reprise au début du dernier tour, sur les pavés. C’est vrai qu’elle était morte car elle n’a pas tenu dans la montée alors que l’on ne montait vraiment pas vite. A partir de là, j’ai compris que je jouais une médaille. Pour un premier Championnat, c’est déjà pas mal du tout !

Psychologiquement, ce résultat devrait te faire beaucoup de bien…
Bien sûr, ça rajoute un peu de confiance en soi ! Le fait de pouvoir se battre avec certaines des meilleures internationales, ça donne beaucoup de motivation pour la suite.




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