Tour de France : Sur les traces de... Thomas Boudat

Crédit photo Camille Nicol

Crédit photo Camille Nicol

C’est reparti pour un Tour ! Une nouvelle fois, tout au long de la “Grande Boucle”, DirectVelo vous propose de partir “Sur les traces de” coureurs du Tour de France, en évoquant grâce à un coéquipier, un adversaire, un dirigeant ou un proche, ses saisons dans les catégories de jeunes, ou en Amateurs. Pour ce nouveau numéro de notre rubrique, DirectVelo s’est entretenu avec Jean-François Bentz, qui a cotoyé Thomas Boudat (Direct Energie) au Pôle de Bordeaux et au VC Pays de Langon.

« Thomas est arrivé au Pôle de Bordeaux quand Bryan Coquard et Jauffrey Betouigt-Suire sont passés en Espoirs. Le Pôle a recruté cette année-là Thomas et Maxime Piveteau. A l'époque, il avait déjà une bonne pointe de vitesse. Ce n'est pas quelqu'un qui a un talent inné, c'est un bosseur. Il ne laisse pas de place au hasard ou à la chance. Avec lui, c'est « no pain, no gain ». Mentalement, il était déjà mature à l'époque. Bien sûr, il a du talent mais il ne se repose pas sur ses acquis. Il n'a jamais rien lâché. C'est quelqu'un de réfléchi. Il sait où il veut aller. Lors des tests d'efforts, il avait des bons chiffres. Il rivalisait avec Bryan Coquard. Il a d'ailleurs souvent été comparé à Bryan, en raison de sa pointe de vitesse et de ses performances sur la piste, mais il n'a jamais trop aimé ça.

« ÉPATANT SUR LA PISTE »

Quand il était au Pôle de Bordeaux, il avait je pense une préférence pour la piste. Nous avions un bel outil avec le vélodrome de Bordeaux. Il y avait de la place en Équipe de France et il a vite "performé", notamment avec ce titre de Champion du monde de l'omnium en 2014. Il a acquis ce titre jeune et ça l'a aidé pour la suite de sa carrière. Il était vraiment épatant sur la piste. Sur la route, il n'était pas forcément au-dessus des autres. Il était en revanche toujours le sprinteur désigné. Il a gravi les marches les unes après les autres. Tout s'est fait naturellement. Il a toujours su répondre présent.

LE VENDÉE U PLUTÔT QUE L'ENTENTE SUD GASCOGNE


A la sortie des Juniors, il avait choisi de rejoindre le Vendée U. En Aquitaine, il y avait à l'époque l'Entente Sud Gascogne où j'étais allé. Mais partir au Vendée U, ça a été un choix naturel pour lui. Leur calendrier lui convenait parfaitement. Le Vendée U ne disputait pas forcément des gros chantiers mais des courses du style des Plages Vendéennes... Ca lui allait bien.

« CAPABLE DE MIEUX FAIRE ENCORE »

Il a aujourd'hui « seulement » 24 ans. Il a terminé 13e de ses deux premiers sprints sur le Tour de France 2018, il était déçu... Puis il a fait 6e à Amiens, c'est quand même pas mal ! Il est à sa place. Je pense que d'ici deux ou trois années, il pourra rivaliser avec les meilleurs sprinteurs du monde. Il ne faut pas oublier qu'il est encore jeune et qu'il n'a pas le train de la Quick-Step Floors ! Il est en tout capable de mieux faire encore. En attendant, avec les abandons des principaux sprinteurs, il pourrait jouer les trouble-fêtes à Paris, sur les Champs-Elysées, la semaine prochaine (sourires) ! »

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