Morgan Kneisky marche au moral

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo.com

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Mardi, au Tour de Wallonie, l'équipe de Roubaix-Lille Métropole prend les rennes du peloton derrière neuf échappés. "Au pied de la côte de Chauwassis, je me suis écarté et je n'ai pas pu prendre les roues en haut. J'ai fait 50 bornes tout seul pour rallier l'arrivée", raconte Morgan Kneisky à DirectVelo à l'arrivée d'Herstal. Sa préparation pour le Championnat d'Europe sur piste est au prix de ces efforts. Mais si le triple Champion du Monde de l'Américaine s'est forcé à terminer la quatrième étape à 20 minutes des premiers ce n'est pas pour aligner les bornes. "Une course à l'Américaine c'est 50 bornes et pas 200", rappelle-t-il. "C'était pour pouvoir prendre un départ de plus et faire la première heure, même si c'est à fond dans les roues. Le niveau est très relevé ici. Même si je pète après, ça sera toujours ça de pris".

Au final, le coureur de Roubaix-Lille Métropole a tenu le choc plus d'une heure et termine dans le paquet la dernière étape de la course 2.HC (voir classement). Ces cinq jours de courses au milieu d'équipes du WorldTour étaient très important pour le pistard. "Ma dernière course par étapes avec les pros c'était déjà le Tour de Wallonie il y a un an. Depuis, j'ai enchaîné une fracture du pouce, l'arrêt de l'équipe de l'Armée de Terre, une déception au Championnat du Monde et une fracture des côtes avec un poumon touché il y a seulement trois mois. Je suis donc ici pour rechercher la forme en vue du Championnat d'Europe sur piste. La condition de ma participation au Championnat était de venir ici pour faire du travail que je n'aurais pas pu faire à la maison", explique-t-il.

« J'AI JOUÉ FRANC-JEU »

Sa participation au rendez-vous continental n'était donc pas assuré samedi, au départ du TRW. Finalement, il sera bien présent à Glasgow comme l'a appris DirectVelo. "On s'est dit avec l'entraîneur national de jouer franc-jeu. Le but c'est d'être bon sportivement car c'est le début de la qualification olympique. Je suis en recherche de confiance en moi. Si j'arrive à faire un podium sur la piste avec le peu de courses que j'ai faites depuis un an, la machine serait relancée. Je marche beaucoup au moral", reconnaît le coureur de 30 ans.

Malgré ses quatre maillots arc-en-ciel, le maillot étoilé européen manque à sa garde-robe. "J'ai déjà eu des médailles au Championnat d'Europe avec des épaules luxées". Alors ce n'est pas 50 bornes devant le balai ou à bloc sur le bec de selle qui lui ont fait du mal. "Les autres sont déjà à l'hôtel à se reposer. Mais si je récupère bien de ce Tour, je vais surcompenser et sur la piste, ça va envoyer", espère-t-il.

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