Tour Alsace - CLM : Amuse-gueule ou première partie d'échecs ?

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Le Tour Alsace s'est élancé à toute allure, ce mercredi, avec un court contre-la-montre disputé dans les rues de Sausheim. Sur un circuit de 2,35 kilomètres, à parcourir à deux reprises, cinquante équipes de trois coureurs se sont affrontées au cours de la soirée. Sur des vélos traditionnels. ''Ce type d'épreuve avait déjà existé lors de la Semaine Coppi & Bartali. C'est une forme de course très spéciale. L'effort est très court'', rappelle Jérôme Gannat, directeur sportif du CC Etupes. Du côté des différentes équipes, l'initiative -désormais habituelle- des organisateurs du Tour Alsace a particulièrement été appréciée de par son caractère spectaculaire. ''C'est un truc vraiment sympa et bien fait ! Pour les spectateurs, c'est super. Pendant une heure et demie, ils voient passer des coureurs devant chez eux'', reconnaît Jean-François Rodriguez, le technicien de l'AVC Aix-en-Provence. 

LIMITER LA CASSE

À l'issue du chrono, le temps de chaque équipe est pris en compte afin d'établir le premier classement général. Chez de nombreuses formations résonne le même refrain, à savoir limiter à tout prix les dégâts pour les coureurs qui visent la victoire finale. Pour ce faire, chaque directeur sportif a imaginé sa propre stratégie. ''On a fait en fonction de la taille des coureurs : j’ai mis les trois plus grands ensemble, et les trois plus petits de l’autre côté', s'amuse auprès de DirectVelo Simon Cope, à la tête du Team Wiggins. "Ils étaient tous plus ou moins du même niveau, donc ce n’était pas très important''. 

Du côté de l'équipe Akros-Renfer SA, tout a été articulé autour de Gordian Banzer, le leader de la formation suisse. ''Avec lui, on a mis nos deux meilleurs rouleurs pour limiter la casse. Du coup, les Suisses francophones se sont retrouvés contre les Suisses germanophones mais ce n'était pas calculé'', sourit leur directeur sportif, Michel Renfer. Jérôme Gannat a quant à lui opté pour une composition d'équipe ''équilibrée'' et davantage axée sur le classement général en ce qui concerne son second trio. 

« PAS GRAND-CHOSE »

Si ce format de course a séduit, les écarts s'avèrent relativement minimes sur la ligne d'arrivée (voir classement). Un coup d'épée dans l'eau ? ''Dans la montagne, ça ne sera pas grand-chose'', annonce Jean-François Rodriguez. Même son de cloche du côté de Jérôme Gannat qui attend l'arrivée à la Planche des Belles Filles, dans l'optique d'établir une première hiérarchie entre les leaders. ''En haut de la Planche, les quelques secondes du contre-la-montre seront dérisoires. Il sert juste à se placer''.

Bien que son enjeu semble limité, cette première étape constitue une bonne entrée en matière pour les concurrents de ce Tour Alsace. La course est désormais définitivement lancée. ''C'est bien pour les gars, ils peuvent se tester un peu, c'est bon pour la cohésion. Ce n'est que du positif''. De son côté, Jérôme Gannat estime qu'il est important d'impulser une dynamique positive, et ce dès les premiers mètres de l'épreuve. ''Généralement, quand on commence bien une course, on la termine bien. Peu importe le format de l'épreuve, il faut faire du mieux possible, on n'a pas le choix'', conclut-il. 

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