Rémi Aubert : « Mes résultats stagnent »
La semaine passée, Rémi Aubert aura été l’un des coureurs les plus actifs sur le Tour Alsace (2.2). Plusieurs fois à l’initiative des échappées, le sociétaire du CC Etupes s’est fait plaisir. “Je voulais me montrer ici, ça me tenait à coeur. Je repars avec un maillot distinctif, donc c’est bien”, se félicite auprès de DirectVelo celui qui a décroché le maillot de la combativité. “J’avais déjà eu un maillot il y a deux ans. Disons que c’est une continuité dans ma démarche. Même si je n’ai pas le niveau de certains, j’arrive quand même à me montrer et à montrer le maillot du club sur une épreuve de Classe 2. C’est bénéfique”.
« L'ÉVOLUTION N’EST PAS AUSSI FLAGRANTE QUE JE L’AURAIS VOULU »
Conscient de ne pas faire partie des meilleurs grimpeurs de ce peloton alsacien, Rémi Aubert a toujours tâché d’anticiper. “Je me sentais très bien sur cette épreuve. Passer à l’attaque assez tôt n’est pas forcément la meilleure façon d’espérer remporter une étape, mais je ne suis pas sûr que j’en aurais eu la capacité de toute façon, alors j’ai joué un maillot”, explique-t-il.
11e à Sélestat grâce à sa présence dans la bonne échappée, le coureur de 22 ans sait qu’il avait là l’occasion de réaliser un gros résultat, lui qui explique ne pas parvenir à passer un nouveau palier depuis de longs mois. “L’évolution n’est aussi flagrante que je l’aurais voulu. Je suis arrivé en DN1 en Espoir 3 seulement, ce qui est assez tard. Depuis, je sens que je progresse mais mes résultats sont stagnants. Je me fais plaisir avec cette façon de courir, mais j’aimerais quand même gagner plus de courses”.
« JE NE SAIS PAS SI JE SUIS A FOND OU PAS »
Alors, pourquoi le Doubiste ne parvient-il pas à franchir ce fameux cap ? “Il y a une grande dimension psychologique, et il faudrait encore passer un petit palier physique également”. Pour autant, Rémi Aubert veut croire qu’il a encore une marge de progression. “Je ne sais pas si je suis à fond ou pas. Je continue de travailler en pensant que j'ai une marge de progression, parce que je l'espère. Si ce n'est pas le cas, l'avenir me le dira. Dans tous les cas, je ne me prends pas la tête avec ça et je continue de travailler et j'espère que ça va payer un jour. Après tout, je ne suis pas passé loin jeudi”.
Boosté par sa semaine alsacienne, le 9e de la SportBreizh espère briller d’ici la fin de l’année. “Malheureusement, je ne vais pas beaucoup courir avant le Tour du Chablais, qui sera la prochaine grosse échéance”, résume le Franc-Comtois, qui se concentrera ensuite sur le Tour de Moselle et le Tour du Gévaudan. “Maintenant que je ne suis plus Espoir, je ne peux plus me rendre sur le Tour de Lombardie, qui était la plus belle course de la fin de saison. Mais il y a d’autres choses où marcher !”.