Nicolas Edet (Cofidis) a remporté, ce vendredi, la troisième étape du Tour du Limousin-Nouvelle-Aquitaine (2.1), courue sur 190,1 kilomètres entre Egletons et Uzerche (Corrèze). Il a devancé Davide Ballerini (Androni-Sidermec-Bottecchia) et Fabien Grellier (Direct Energie).
Nicolas Edet s'empare, par la même occasion, du maillot jaune de leader. Voici les réactions recueillies par DirectVelo.

Romain Combaud (Delko Marseille-Provence KTM)
7e de la 3e étape à 7" et échappé
« Je n'avais pas spécialement prévu de partir dans l'échappée. Nous avions quand même ordre d'avoir quelqu'un devant. Vu le début de course qui était assez exigeant, j'ai voulu y aller. Je me suis dit : "qui ne tente rien n'a rien". Je savais que le final était dur. Mais, quand j'ai un coup d'avance, je suis assez résistant à l'effort. Donc quand c'est rentré, j'ai su me faire mal pour résister. Malheureusement, à 500 mètres, quand Nicolas Edet est parti, j'ai un petit peu coincé. Je n'ai pas réussi à accrocher le groupe qui arrive dans le temps du vainqueur, ce qui aurait été concrétisé par une belle place au classement général. Je suis 7e au classement général. Si j'étais arrivé dans le temps du vainqueur, j'aurais été 3e ou 4e au général, mais ça reste anecdotique. Je voulais surtout essayer de prendre le maillot jaune, plus que gagner l'étape. Quand j'ai vu le groupe rentrer derrière, je savais que ça allait être compliqué. Demain (samedi), ça risque d'arriver au sprint. On va essayer de remettre quelqu'un dans l'échappée, et voir s'il y a de belles opportunités sur le circuit final. »

Elie Gesbert (Fortuneo-Samsic)
10e de la 3e étape à 17" et meilleur jeune
« C'est parti très fort pendant une cinquantaine de kilomètres. Personne ne voulait laisser sortir quelqu'un, comme ça arrive souvent sur le Tour du Limousin. Nous avons mis un coureur dans la bonne échappée avec Florian Vachon. Cela a duré un bon moment jusqu'aux offensives de Lilian Calmejane (Direct Energie) et de Benoît Cosnefroy (AG2R La Mondiale) qui ont fait sortir un coup d'une douzaine de coureurs. A ce moment-là, j'étais un peu inattentif. Du coup, ça m'a plombé le final, ils ont pris 15" à quinze bornes de l'arrivée. Ils sont arrivés au pied de la dernière bosse avec cette avance. Derrière, même si j'étais fort et que j'ai pu terminer 2e du peloton, ça n'a pas suffit pour revenir. Je me suis dit que c'était encore un peu loin au moment où ils sont partis, et que ça allait encore rouler vite derrière. Je m'étais vraiment concentré sur la dernière montée afin d'être explosif, car c'est là où je suis le meilleur. C'est peut-être une erreur que j'ai commise. Pour demain (samedi), avec seulement 25 secondes de retard au classement général, on ne me laissera pas partir. Je vais rester tranquille en début d'étape. Après, il n'y a rien de fait, il faut y croire jusqu'au bout, on ne sait pas ce qu'il peut arriver. »

Paul Ourselin (Direct Energie)
Echappé
« Nous devions aller dans l'échappée. Si je voulais faire un truc, il fallait que je tente de loin. J'aime bien les courses usantes, où ça bataille comme chez les amateurs pendant la première heure de course. Je devais donc partir de loin. Nous avons bien collaboré. L'écart s'est fait assez vite, puis nous avons temporisé car nous savions que le peloton allait jouer avec nous. La journée a été usante. Nous étions toujours en prise. A la fin, c'était désorganisé, car tout le monde était fatigué. Je suis sorti avec Martijn Budding (Roompot-Nederlandse Loterij), après le grimpeur, mais nous avons été repris. Ensuite, j'ai appris que Lilian (Calmejane) et Fabien (Grellier) rentraient. Je me suis sacrifié car Lilian était placé au général. J'avais des bonnes jambes mais c'est le collectif qui prime. J'ai mis mes ambitions personnelles de côté. Ça n'a pas fonctionné mais nous avons fait un beau coup. Il reste une étape... Je suis satisfait, car je suis tombé en Belgique en juillet. J'ai galéré pour revenir en forme. J'affectionne cette épreuve, alors je suis content. »