Alan Riou : « Un Top 20 est envisageable »
Alan Riou a repris « son » bien. Deuxième du général à 11'' de Hakon Lunder Aalrust au départ de la 5e étape, disputée ce mardi entre Beaugency et Levroux, le Français a retrouvé à l'issue des 145, 8 kilomètres de course le maillot jaune, 24h après l'avoir perdu.
Les deux hommes ont été pris dans une chute collective à une vingtaine de kilomètres du but. Si le Breton a pu réintégrer le peloton, le Norvégien a mis du temps à reparti. Il finit l'étape en 145e position à 14'56'' de Matthew Gibson (Grande-Bretagne). A moins de 48 heures des Alpes, le leader du Tour de l'Avenir se confie à DirectVelo.
DirectVelo : Le final de cette cinquième étape a été fou, avec de nombreuses chutes !
Alan Riou : Les 20 derniers kilomètres ont été très mouvementés. Il y a eu une grosse chute où toute l'équipe a été impliquée. Damien (Touzé) et moi avons mis du temps à repartir car il a fallu changer des roues. Il y a eu ensuite un gros boulot de Damien pour me ramener dans le peloton. Je tiens d'ailleurs à le remercier. Il y a encore eu trois-quatre chutes dans le final. Le Norvégien n'a pas réussi à revenir, il a dû avoir plus de mal que moi. On n'aime pas prendre un maillot de cette manière mais ce sont les circonstances de la course.
Tu as cherché à jouer le sprint ?
Damien a réussi à bien remonter et même à disputer le sprint (6e). Il était vraiment très costaud. De mon côté, je n'ai pas voulu prendre de risques. J'ai abandonné l'idée d'aller frotter pour jouer l'étape. Damien prend le maillot vert, moi j'ai le jaune. C'est top. Nous avons un gros collectif sur ce Tour de l'Avenir. Nous sommes dans une bonne dynamique.
« GARDER DE L'AVANCE AVANT LA MONTAGNE »
Tu avais retrouvé le maillot bleu ce mardi matin. Ça t'a fait bizarre ?
Il y a moins de sollicitations au départ. (sourires) C'est sympa mais c'est sûr que les sollicitations demandent plus de temps. C'était plus « cool » ce matin.
Tu imaginais reprendre le maillot jaune ?
Nous espérions le reprendre ce mercredi, l'étape étant vallonnée. Elle peut me convenir. Aujourd'hui, on imaginait ce scénario. Nous voulions éviter les chutes. C'est tombé dans les premières positions du peloton malheureusement. Nous avons chuté mais ce sont juste des égratignures.
Comment vois-tu la suite ?
Le but est de garder de l'avance avant la montagne. Je souhaite ensuite donner mon maximum et pourquoi pas faire un bon classement général. Il faudra voir comment je passe la montagne.
« PLUS LÉGER QUE L'AN DERNIER »
Tu commences donc à penser au général ?
Je ne pense pas gagner le Tour de l'Avenir mais j'ai un peu d'avance (voir classements). Il y a ici une quinzaine de bons grimpeurs et après il y a peut-être moyen de terminer dans le Top 20. A voir... J'ai plus de force que l'an dernier, je suis plus léger... L'expérience de l'an dernier peut également m'aider. J'avais fait la première étape de montagne à fond pour voir ce que ça donnait. J'avais terminé vers la 40e position, aux Saisies. Ensuite, je m'étais contenté de placer mon leader Florian Cam. J'avais fait plutôt tranquillement les étapes afin de garder du jus pour mon stage chez Fortuneo. Je ne voulais pas taper dedans. Ça sera différent cette année. J'ai envie d'y être pour voir ce que ça donne. Je vais vite savoir ce que je peux faire.
Ce maillot, il te fait connaître ?
Il y a des sollicitations comme je le disais. J'ai été beaucoup encouragé par le public. Sur les réseaux sociaux, il y a beaucoup de notifications, de nombreux messages, des appels... J'ai répondu à mes proches et aux autres un peu plus tard. Il ne faut pas y passer trop de temps sinon on ne dort pas ! (sourires). Mais on voit que c'est suivi par beaucoup de monde. On sent que c'est une grosse course.