Gino Mäder : « C'est magique »
Gino Mäder (Suisse) s'est imposé, ce dimanche, lors de la dixième, et dernière étape du Tour de l'Avenir (Coupe des Nations Espoirs), disputée sur 117,4 kilomètres entre Bessans et Saint-Colomban-des-Villards (Savoie). Retrouvez ci-dessous sa réaction.
DirectVelo : Comment as-tu abordé cette dernière étape ?
Gino Mäder : Malheureusement, les organisateurs ont annulé la première montée, le col de l'Iseran. Avec mes coéquipiers, nous nous sommes donc dits qu'il fallait grimper la première montée, le col de Chaussy, très fort car c'était la plus dure de la journée. Nous avons mis toute l'équipe à l'avant. Nous avons imprimé un tempo très élevé pour éliminer les coéquipiers des autres équipes.
« UN CONTRE-LA-MONTRE INDIVIDUEL »
A quel moment as-tu lancé ton attaque ?
Dès que j'ai vu que Marc Hirschi était un peu à fond dans l'ascension, je me suis dit que c'était le moment d'attaquer. Cependant, je n'ai pas pu tout de suite car les autres étaient très forts, j'ai vraiment dû me battre pour rester avec eux. A 100 mètres du sommet le Colombien Alejandro Osorio a attaqué. J'ai accéléré avec lui, et je l'ai dépassé au début de la descente.
Et tu t'es de nouveau enfui dans la descente, comme lors de la 8e étape...
C'était le moment d'y aller. Comme j'ai déjà remporté la 8e étape en attaquant dans la descente, je me suis dit qu'au pire, ils allaient rester avec moi, mais qu'ils allaient devoir dépenser beaucoup d'énergie pour rester dans ma roue. Heureusement, un trou s'est formé. J'ai pris un peu de risque, j'ai pu obtenir un peu d'avance en vue de la dernière montée. Je me suis mis dans la tête que c'était un contre-la-montre individuel.
« QUAND J'AI ETE REPRIS, J'AI GARDE MES FORCES POUR LE SPRINT »
Mais tu as été repris dans les derniers kilomètres du col de Glandon...
J'étais à fond, j'ai donné tout ce que j'avais. Derrière, ils ont travaillé très fort pour rentrer. Ivan Sosa (Colombie), Edward Dunbar (Irlande) et Aleksandr Vlasov (Russie) m'ont repris. Je savais que si je voulais gagner l'étape et rester devant Alexandr Vlasov au général, je devais rester calme et récupérer un peu. J'ai gardé mes forces pour le sprint, même si ce n'est pas ma spécialité.
Finalement, tu gagnes à la photo-finish...
C'est magique. C'est vraiment cool de remporter deux étapes et de terminer en 3e position au classement général. Avant le départ du Tour de l'Avenir, Marc Hirschi était notre leader. Normalement, il est plus fort que moi dans les montées. Je savais que je devais travailler pour lui. Finalement, ça s'est passé différemment, mais je ne suis quand même pas mécontent de cette situation !