Laura Stigger (Autriche) a remporté, ce jeudi, le Championnat du Monde Juniors Femmes sur route. Après 70,8 kilomètres de course entre Rattenberg et Innsbruck (Autriche), l'Autrichienne a devancé Marie Le Net (France) et Simone Boilard (Canada, voir classement). Laura Stigger succède à l'Italienne Elena Pirrone au palmarès de l’épreuve.
Retrouvez ci-dessous quelques-unes des réactions recueillies par DirectVelo après l’arrivée.

Laura Stigger (Autriche)
Championne du Monde Juniors Femmes sur route
« Le plan, c’était de s’amuser ! Je ne m’attendais vraiment pas à pouvoir gagner. A la fin de la course, je n’arrivais pas à y croire. Le final n’était pas vraiment évident à gérer. J’avais vraiment peur de terminer 4e et de passer à côté du podium, ça aurait été terrible… Je me sentais vraiment bien dans les ascensions et j’avais profité des parties difficiles pour essayer de faire la différence.
C’est incroyable de gagner ici. Devenir Championne du Monde alors que j’habite à 50 kilomètres de l’arrivée, c’est fou… Je connaissais bien les routes ici. En fait, j’ai attaqué dans ma côte préférée (sourires).
Je ne sais pas encore ce que je vais faire l’an prochain, si je vais me concentrer sur le VTT, sur la route… Même chose pour mon choix d’équipe : je vais sûrement décider la semaine prochaine ».

Simone Boilard (Canada)
Médaillée de bronze
« Je suis heureuse de cette médaille. J’aime les courses très dures donc je comptais faire la différence dans les ascensions. C’était clairement un circuit à mon avantage. J’étais confiante en arrivant sur cette course et je savais que je pouvais faire quelque chose. J’ai tout donné dans la dernière ascension et malheureusement, je n’avais plus de jambes après coup. J’ai même crampé dans la descente. J’ai essayé de rester calme, de boire… Je voulais rester calme et me dire que le podium était là, tout près.
Je sais qu’il faut que je travaille tactiquement pour le futur car il y avait sûrement mieux à faire dans le dernier kilomètre. Quand l’Australienne a attaqué aussi, et que l’Italienne y est allé, j’ai attendu un peu trop longtemps avant de réagir et ça m’a coûté pas mal d’énergies.
Je cogitais un peu avant le sprint. J’en ai sûrement trop fait… Peut-être que j’aurais pu faire un meilleur résultat. En même temps, ce n’était pas évident à gérer car je ne savais rien des autres filles. Je n’ai jamais couru avec elle par le passé. C’est comme ça. Je suis super fière de ce que j’ai réalisé, c’est déjà très bien ».

Shari Bossuyt (Belgique)
43e
« J’ai chuté avec plusieurs concurrentes. Je me suis retrouvée dans un groupe de poursuite. Notre tempo dans la côte me convenait très bien. Nous avons encore rattrapé  beaucoup de filles. Mais pas assez… Je me dis qu’il était possible de faire mieux aujourd’hui (jeudi). Je suis quand même satisfaite de ces Mondiaux après une belle saison. Il est maintenant temps de rentrer à la maison. L’an prochain, j’espère revenir sur les Mondiaux, mais cette fois-ci avec les Élites ».

Tina Zuger (Suisse)
51e
« C’était très dur ! J’ai été gênée par une chute et à partir de là, je n’ai pas pu rentrer. Je pense que j’aurais pu suivre les meilleures un peu plus longtemps mais en même temps, ça ne m’empêche pas de faire un très gros résultat, il faut être honnête. J’espère faire mieux car je suis un grimpeuse et il y avait de quoi faire sur un parcours comme celui-ci. L’idéal aurait été d’avoir une arrivée au sommet (sourires). Mais bon, c’était déjà très sympa. Il faut que je m’améliore sur un détail important : prendre le temps de boire plus souvent en course. Ca peut sembler être rien mais ça me coûte sans doute beaucoup dans le final. J’ai déjà fait des efforts là-dessus, mais je sens que je dois encore progresser ».

Noemi Ruegg (Suisse)
62e
« Je suis très déçue de ma course. Dès les deux premiers kilomètres, une fille est rentrée dans ma roue arrière et j’ai perdu pas mal de temps dans cette affaire. J’ai même dû chasser pendant vingt kilomètres avant de rentrer dans le peloton ! J’ai essayé de profiter des deux bosses pour remonter les groupes un par un mais j’étais beaucoup trop loin pour espérer quoi que ce soit. La première bosse était très dure. C’est vraiment dommage car j’adorais le parcours et les différentes ascensions. En plus, j’avais de superbes jambes.
Quoi qu’il arrive, c’était quand même une superbe expérience. Je retiendrai en priorité qu’il faut absolument faire l’effort de courir à l’avant du peloton pour ne pas se faire piéger ou être prise dans des chutes. Surtout, il faut que je crois plus en moi. Et ça ira mieux ! ».