Marion Norbert-Riberolle apprend le flamand
Marion Norbert-Riberolle sera l’une des deux représentantes françaises, ce dimanche, au Championnat d’Europe de cyclo-cross disputé à Rosmalen (Pays-Bas). "Pour moi, cette course arrive toujours trop tôt, estime celle qui évolue dans la catégorie Espoirs. Je ne suis pas une fille du début de saison. Je progresse de week-end en week-end. L’année dernière, j’avais terminé 20e. J’espère faire mieux. Je ne me mets pas de pression. Les Néerlandaises sont sur une autre planète. Elles sont cinq ou six à pouvoir viser le podium. J'ai terminé, dimanche dernier, 18e et 5e Espoirs donc cela me laisse des perspectives. Les courses Espoirs, il y en a seulement deux dans l’année donc c’est difficile de savoir".
« ÇA ME RAPPELAIT LE BMX... »
Pour sa deuxième année dans les sous-bois, la jeune fille de 19 ans a connu un début de saison un peu délicat en raison des conditions météorologiques. "J'aimerais bien que la boue arrive, c’est plus mon terrain. Lorsque que c’est roulant, ça convient à plus de monde et ça roule tellement vite que la moindre erreur se paie cash alors que dans la boue on peut toujours revenir. Pour moi un cyclo-cross sous 25 degrés, où on est obligé de prendre un bidon, ce n’est pas un cyclo-cross. Ce week-end, au vu de la météo, je pense que le circuit sera roulant mais on verra bien. Il y aura aussi quelques parties dans le sable à bien maîtriser", analyse t-elle pour DirectVelo.
Le 21 octobre, Marion Norbert-Riberolle a pris la 30e place de la manche de Coupe du monde disputée à Berne (Suisse). Ce résultat la rend plutôt satisfaite. "Le circuit était hyper roulant avec des sauts, ça me rappelait le BMX. J’ai loupé mon départ car je m'étais mis trop de pression. J’ai dû faire une course de remontée. Je ne finis pas loin des premières Espoirs au niveau du temps. L'année dernière, j’avais pris la 35e place... C'est mieux", plaisante-t-elle.
« INTÉGRER UNE ÉQUIPE UCI »
Depuis le début de la saison cyclo-cross, la 8e du dernier Championnat du Monde Espoirs défend les couleurs de l’équipe belge Vondelmolen. "On a dû déménager car ma mère a eu une mutation en Belgique. J’ai eu ensuite l’opportunité de signer chez Vondelmolen pour deux saisons. Ici, tout est différent. C’est la Mecque du cyclo-cross. Je préfère faire des grandes courses et terminer 15e que faire des courses régionales. C'est comme ça que tu progresses. Dans mon équipe, cela se passe super bien. J’essaie même d’apprendre le flamand pour faciliter l’échange. Nous avons un grand soutien matériel et les vélos sont au top. Je les remercie vraiment pour cette chance qu’on me donne. Mon manager, Geert Wellens, m’apporte de précieux conseils car je dois encore progresser en technique. Chaque week-end, j’ai l’impression de participer à une Coupe du Monde en voyant la liste des partantes. Ça me tire vraiment vers le haut. J’espère pouvoir intégrer une équipe UCI après ces deux années".
A la suite du Championnat d’Europe, la 5e du classement général de la Coupe de France 2017-2018 se présentera à Pierric (Loire-Atlantique). "Les manches de la Coupe de France sont descendues en Classe 2 donc c’est moins intéressant. D’ailleurs, j'entends des étrangers qu'ils ne veulent plus venir en France. Mais je viendrai à Pierric puis j’enchaînerai les deux manches de la Coupe du Monde, Tabor et Coxyde qui se déroule pas loin de la maison. Ensuite, on verra si je participe à la dernière manche de Coupe de France à Flamanville". Tout dépendra en effet des points UCI récoltés d'ici-là. "Je viens tout juste de rentrer dans les 50 premières et on sait que la grille de départ est importante en cyclo-cross. Je pars en première ligne au Championnat d’Europe ce week-end et j’espère également être en première ligne au Championnat du Monde en février", termine-t-elle.