Maxime Jarnet : « Maintenir un état d'esprit offensif »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Pour sa deuxième année chez les Espoirs, Maxime Jarnet a poursuivi sur sa lancée de 2017 en franchissant en quelques mois plusieurs paliers qui ont fait de lui l’un des coureurs les plus en vue cette année. "J’ai débuté la saison avec l’envie d’obtenir une première sélection en Equipe de France et une première victoire en Elite. J’ai eu les deux, et mieux que ça puisque j’ai aussi remporté l’Estivale bretonne, une course à étapes. Je ne pensais pas en être capable dès cette année'', déclare-t-il à DirectVelo.

« UN GRAND JOUR AVEC L'ÉQUIPE »

Avec une vingtaine de Top 10 en Elites, le vainqueur d’une étape du Tour du Beaujolais aurait même pu étoffer un peu plus son palmarès s’il n’avait pas, selon lui, commis quelques péchés de jeunesse. "J’ai manqué d’expérience et de maturité quand je me suis retrouvé en tête de course pour jouer la victoire. Je n’ai pas toujours les bons choix et j’ai laissé échapper des courses où j’aurais pu faire mieux", analyse celui qui n’a pas complètement digéré sa troisième place au Championnat de France Espoirs fin août. "Quand on me parle de cette course, il y a toujours de la rancœur et de la déception quand je repense à la façon dont ça s’est passé. Mais j’essaye d’apprécier quand même le podium".

Plutôt que s’attarder sur les mauvais souvenirs, le sociétaire de l'EC Saint-Etienne Loire préfère se remémorer les bons et notamment l’Estivale bretonne. "Ma première comme leader ! Ce jour-là, cela a débloqué quelque chose en moi. Et j’ai aussi vécu un grand jour avec l’équipe : c’est mon nom au palmarès, mais c’est une victoire collective notamment dans la dernière étape avec le maillot de leader et cinq équipiers qui maintiennent le tempo. C’était un grand moment". Et si le coureur a fait l’objet d’autres propositions, il n’était pas question de changer d’équipe. "C’était clair que je resterai à l'EC Saint-Etienne quoi qu’il arrive. Je suis bien intégré, j’ai du plaisir à partir en course le week-end. Quand on se sent bien, ça ne sert à rien de changer".

« IL FAUDRA ÊTRE PLUS CONSTANT »

À moins de deux mois de la reprise sur route, le cycliste sait déjà ce que ses directeurs sportifs, Maxime Larue, Cyril Dessel, et Nicolas Moulard, attendent de lui. "J’ai manqué de régularité cette année, avec notamment quelques trous en fin de saison. Il faudra être plus constant, notamment sur les manches de Coupe de France, et maintenir un état d’esprit offensif toute l’année. Je veux gagner plus de courses", prévient le 24e du Challenge BBB-DirectVelo. Pour se faire, la préparation hivernale reste classique. "J’ai juste commencé la musculation, ce que je ne faisais pas avant. Sinon, natation, et je commence à monter en pression au niveau du vélo, avec quelques cyclo-cross aussi".

Cyclo-cross ? "Oui, mais juste pour garder le gout de la compétition et s’éclater", sourit le Rhône-alpin qui accompagnera son petit frère sur les courses de décembre jusqu’à la Coupe de France à Flamanville. "Mes parents accompagnent Théo, et ça ne les dérange pas de mettre deux vélos en plus dans le camion !". S'il n'a aucune ambition dans cette discipline, ce n'est pas la même chose sur route. Et pour sa troisième année chez les Espoirs, le coureur pense "forcément, comme tous les coureurs de [son] âge qui commencent à marcher, à l’idée de passer pro". Mais pour autant, Maxime Jarnet refuse de "se laisser bouffer par cet objectif", meilleur moyen de ne jamais l’atteindre. "On verra. Je veux vivre les choses les unes après les autres, au jour le jour", conclut-il tranquillement. 

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