Le meilleur et le pire de... Mickaël Guichard
Joie, déception et tristesse se côtoient souvent au cours d’une saison. Des heures d'entraînement, des galères oubliées pendant un court instant : le frisson de la victoire. Vous les avez suivis toute l’année sur DirectVelo et ils vous offrent leur meilleur et leur pire souvenir de cette saison 2018. Aujourd’hui, rendez-vous avec Mickaël Guichard, le sociétaire du Team Pro Immo Nicolas Roux, qui a connu une période délicate au printemps, avant de vivre la plus belle émotion de sa carrière lors du Tour de Guadeloupe.
LE PIRE...
« J’ai été victime d’une chute sur la 1ère étape du Tour du Loiret, et je me suis bien amoché. Ca m’a flingué tout le reste de l’épreuve, même si j’ai terminé 9e du classement général. J’avais tout pour réussir, cette semaine-là. Mais c’était le début d’une mauvaise période. D’ailleurs, avant ma chute, j’avais déjà été victime d’une crevaison alors que j’étais à l’avant de la course. Rien n’allait. Je me suis retrouvé bien touché au niveau de la jambe et de la hanche, sur le côté gauche.
Quelques jours plus tard, il y avait le Championnat d’Auvergne-Rhône Alpes, qui était important pour moi comme pour le club. Mais j’y suis arrivé complètement de travers, et j’y ai eu mes pires sensations de l’année. J’étais nul, nul, nul… Je me ressentais encore de ma chute au Loiret. Je me doutais que je n’allais pas avoir des sensations de folie, mais à ce point… Après trois kilomètres, dans la première montée, j’ai déjà compris que je n’allais pas aller loin. Et là, dans la tête, c’est très long... Du coup, j’ai fait un petit tour en profitant des hauteurs de Clermont-Ferrand, avec Théo Vimpère, qui était lui aussi dans une mauvaise période. Ca ne restera pas un grand souvenir.
… ET LE MEILLEUR
Jusqu’à présent, je n’étais parti qu’une seule fois sur une course hors métropole, et c’était pour le Tour de Tahiti. Cet été, j’ai découvert le Tour de Guadeloupe, et c’était de la folie ! La ferveur du public était vraiment impressionnante. Je ne m’y attendais pas du tout… Il faut le voir pour le croire. On se croirait sur une grosse course pro, c’est énorme. En plus de ça, on est arrivé sur place avec une grosse équipe et une belle bande de potes, très soudée. C’était une super expérience, la meilleure de l’année, et peut-être même de ma carrière jusqu’ici !
J’avais vraiment de bonnes sensations et on est passé par toutes les émotions. On a gagné, puis on a perdu du temps, puis j’ai réussi à sauver le maillot sur une étape où l’on ne m’attendait pas, puis j’ai gagné une deuxième étape… avant de tomber, avec le maillot, le dernier jour, alors que j’étais peut-être parti pour remporter l’épreuve ! Bien sûr, cette chute a été marquante mais je me suis tellement amusé sur l’ensemble de la course que je ne peux en garder que du bon. Je me suis fait tellement plaisir ! Quand je vois le replay d’une étape, toutes les émotions que j’ai pu ressentir sur place me reviennent. Je n’oublierai jamais ».