Dans le peloton des crossmen Juniors, personne n’a oublié la victoire de Brice Dujardin lors de la deuxième manche de la Coupe de France, à Pierric. Dans ces conditions, il s’avère difficile de ne pas en faire l’un des favoris du Championnat de France, qui aura lieu ce week-end, à Besançon (Doubs). Pourtant, le premier intéressé se veut prudent. “Je ne pensais pas du tout être capable de gagner une manche de Coupe de France. Je ne m’attendais pas à être parmi les meilleurs. Je m’imaginais galérer toute la saison, en fait”, s’amuse-t-il auprès de DirectVelo, au moment d’évoquer ses souvenirs des derniers mois écoulés.

L’Aquitain, qui réside à Guéret (Creuse) n’en oublie pas pour autant ses résultats plus modestes lors des deux autres tests nationaux des derniers mois, avec sa 10e place à Razès, puis une 7e place à Flamanville, fin décembre. “Je n’ai clairement pas obtenu le résultat espéré à Flamanville”, concède le Junior. “J’ai même perdu ma place sur le podium du classement de la Coupe de France. C’est dommage. J’ai mal géré ma course ce jour-là”. De quoi en tirer des leçons pour Besançon ? “C’est sûr qu’il valait mieux que ça arrive à Flamanville que le jour du Championnat !”.

« CE SERAIT DOMMAGE DE PERDRE SES MOYENS »

Vainqueur à Pierric mais hors du Top 5 sur les deux autres manches nationales, Brice Dujardin a-t-il une réelle idée de sa place dans la hiérarchie française, avant de partir à la quête du maillot tricolore ? “Je sais quels coureurs seront forts ce jour-là, mais c’est difficile d’imaginer ma propre place au milieu de ces coureurs-là. De toute façon, sur un cross, on sait que tout peut aller très vite. En quelques secondes, tu peux passer de la première à la dixième place”.

Modeste, le jeune homme déclare viser un Top 10. “En fait, un Top 5 serait même super bien”. Histoire, sans doute, de s’ôter un peu de pression. “Un Championnat, c’est toujours particulier. Ca ne se court pas comme une manche de Coupe de France. Les mecs jouent plus nettement des coudes, ça frotte encore plus”. Brice Dujardin le sait : il faudra être aussi fort mentalement que physiquement. “J’essaie de ne pas trop me mettre de pression pour l’instant. Je penserai à la course au dernier moment. Ce serait dommage de perdre ses moyens avant même le départ”. A Besançon, il espère un circuit boueux et physique. “Ce serait bien mieux qu’une course pour routiers”.