Quentin Lafargue : « Le repêchage m'a mis en route »

Crédit photo DirectVelo.com

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Le temps hivernal qui sévit actuellement en France a rappelé Quentin Lafargue à la dure réalité. Depuis près de trois semaines, le Bordelais était aux Antipodes, en Nouvelle-Calédonie d'abord puis en Nouvelle-Zélande pour disputer la cinquième manche de la Coupe du Monde dans le vélodrome de Cambridge.

"Le stage en Nouvelle-Calédonie s'est très bien passé. Nous avons eu de super conditions. Il a fait chaud et beau. Nous étions en France à l'autre bout du monde. Cela nous a permis de nous acclimater et de récupérer du décalage horaire", apprécie le pistard. A Nouméa, la petite troupe tricolore a roulé sur la piste en ciment en plein air. "Cela a cassé notre routine, c'est bien de le faire de temps en temps", ajoute-t-il à DirectVelo.

SPRINTS EN TÊTE

Le dernier jour de la réunion de Cambridge, le sociétaire du VC Elancourt Saint-Quentin-en-Yvelines a décroché la deuxième place du tournoi de keirin. Ce podium international concrétise la régularité du coureur tout au long des quatre sprints de la journée. "J'ai pu mettre en place des stratégies sur toute la durée du tournoi ce que je n'arrivais pas jusqu'à présent. Je suis passé par les repêchages, ça m'a permis de me mettre en route. A partir de là, tout s'est bien passé. J'ai réussi à être acteur, à prendre la tête des sprints", indique celui qui n'a été devancé que par le All-Black Edward Dawkins. "J'ai eu du mal à m'adapter au nouveau format du keirin, avec trois tours sans entraîneur. Mais maintenant, j'ai de plus en plus de feeling", ressent-il.

Le premier jour, le coureur de 28 ans était l'un des deux finisseurs du trio français de la vitesse par équipes. Auteur d'un 13"122 pour son dernier tour en qualification, il n'a pas participé à la petite finale. En effet, Michael D'Almeida est descendu sous les 13". "C'est important d'avoir deux finisseurs car les courses s'enchaînent très vite en Coupe du Monde, en 25 minutes. Ce n'était pas le cas à Berlin par exemple et il était impossible de bien récupérer", rappelle-t-il.

"Je me sentais très bien. J'ai bien suivi au démarrage, j'étais content de mes sensations. Le chrono n'est pas mauvais. Mais c'était la première vitesse par équipes de l'année de Greg (Baugé) et Sébastien (Vigier). Dans le choix du finisseur pour la finale, on regarde le chrono mais on ne rentre pas dans l'interprétation du fait d'être lancé plus ou moins vite", précise-t-il.

GARDER LE CONTACT AVEC LE KILOMÈTRE

Début décembre, le Champion d'Europe du kilomètre 2016 s'est aligné au départ de la seule épreuve de la spécialité de la Coupe du Monde 2018-2019. "Le kilomètre est une discipline importante pour moi, je veux garder le contact avec", commente le vice-Champion du Monde 2017.

A Berlin, il réalise deux fois 1'00"6, en qualification et en finale. Mais en finale, il s'incline devant Joachim Eilers, de 15/1000e de secondes. "J'étais déçu car ça ne se joue pas à grand chose. Si j'ai réalisé le même temps à chaque fois, ce sont deux kilomètres différents. En qualification, je ne suis pas parti vite mais j'ai fini fort. En finale, j'ai fait l'inverse", analyse-t-il.

Quentin Lafargue est candidat à une sélection pour le Championnat du Monde du kilomètre. "Mais, si c'est le cas, je ne ferai pas une préparation spécifique. Le kilomètre s'accorde très bien avec l'entraînement pour le keirin ou le poste de finisseur de la vitesse par équipes.Pour préparer spécialement le kilomètre, j'attendrai une année-post olympique", ajoute celui qui va reprendre l'entraînement à partir de vendredi. "Cap sur le Championnat du Monde, en attendant les sélections qui devraient être annoncées après le Coupe du Monde de Hong-Kong", conclut-il.

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