C'est le jour J. La Groupama-FDJ Continental va disputer sa première course de la saison, ce samedi, à l'occasion des Boucles de l'Essor (Elite Nationale), première épreuve de l'Essor Basque. Espoir 2e année, l'ancien Champion de France Juniors Théo Nonnez est le benjamin du groupe présent au Pays Basque. L'ancien sociétaire du CC Nogent-sur-Oise, qui vient de découvrir l'Equipe de France Espoirs lors d'un stage à la neige, fait le point avec DirectVelo avant de débuter sa carrière pro.

DirectVelo : Tu étais le seul professionnel du groupe lors du stage de l'Equipe de France Espoirs, ça a changé quelque chose dans ton comportement ?
Théo Nonnez : J'essaie toujours de rester naturel. Sur le fond, je ne pense pas que ça changeait grand chose que je sois professionnel. A titre personnel, j'essaie bien sûr d'être plus investi et de faire les choses correctement. Mais je n'ai pas la prétention de me sentir au dessus des autres car j'ai le statut pro.

Tu semblais très à l'aise au sein du groupe. C'est naturel chez toi ?
Pas forcément, mais je me suis bien senti dans ce groupe. Ça m'a poussé à rigoler et à « déconner » même si on a bien bossé pendant une semaine. Il y avait une belle ambiance. J'avais déjà pu être en Equipe de France Juniors avec Alexis (Renard) et Matis (Louvel).

PRIORITÉ À L’ÉQUIPE DE FRANCE

Que représente cette première sélection en Equipe de France Espoirs ?
J'étais très content d'être retenu à ce stage en Maurienne. C'était une belle expérience. Ça m'a permis de changer d'air. J'en ai profité à fond. C'est la première fois que j'ai pu faire du ski de fond. Je partais vraiment de zéro alors j'ai senti des progrès au fil des séances. C'est physique. J'ai bien aimé ça. J'avais peur de prendre du retard au niveau de l'entraînement mais on se rend vite compte que ça tape bien dans l'organisme. C'était une bonne préparation.

L'Equipe de France sera importante pour toi cette saison ?
Oui, bien sûr. J'ai parlé avec le staff de mon équipe et nous avons dit qu'on donnera toujours priorité à l’Equipe de France.

Tu n’avais pas été retenu l'an dernier. Était-ce un regret ?
Non, ce n'était pas un regret. Pierre-Yves (Chatelon) n'a pas forcément l'habitude de sélectionner des Espoirs 1. L'intégrer l'an passé n'était pas un objectif que je m'étais fixé. Ça aurait donc été du bonus qu'il me sélectionne.

Tu as été Champion de France puis pilier de l'Equipe de France Juniors... Alors que tu as tout juste 19 ans, tu sembles avoir déjà beaucoup d'expérience.
Je ne sais pas si on peut dire que j'ai beaucoup d’expérience. Mais il est certain que j'ai vécu plusieurs petites expériences dans le vélo. Ça me sert et m'aide au quotidien. Ça m'aide peut-être à rester naturel alors qu'avant je chercherais à éviter de faire un faux-pas. Mais je me suis rendu compte que je me comporte bien naturellement (sourires).

« ENCORE DU TEMPS POUR PROGRESSER »

Tu vas lancer ta saison ce samedi à l'Essor Basque. A quoi ressemblerait une année 2019 réussie ?
Un bon lancement de l'équipe Groupama-FDJ Continental. Personnellement, ça serait d'être performant, de gagner des courses et d'aider mes collègues de la Conti ou de l’Equipe de France à lever les bras. J'ai envie de me faire plaisir, de disputer des belles courses et de progresser. Je n'oublie pas que je ne suis qu'Espoir 2e année. J'ai encore pas mal de temps pour progresser.

As-tu hésité avant de rejoindre l'équipe alors que tu es justement Espoir 2e année ?
Nico (Boisson) m'a approché quand j'étais J2 pour intégrer la fondation FDJ. J'étais, déjà, très fier d'y être. J'ai pu en profiter dès l'an dernier. Ça fait un an que la Conti a été annoncée. A partir de ce moment-là, j'ai commencé à y penser. C'était le cheminement idéal. Ça ne pouvait pas mieux tomber si tout se passait bien. J'y ai donc beaucoup pensé même si ça ne m'aurait pas dérangé de refaire une saison en DN1. Il y a eu finalement eu cette proposition et je n'allais pas refuser une telle opportunité.