Le Championnat du Monde de Grégory Baugé va débuter mercredi à 18h et se terminera le même soir, car, pour son retour dans le tournoi arc-en-ciel, le multiple Champion du Monde disputera uniquement la vitesse par équipes. "Je n'ai qu'un contrat", dit-il à DirectVelo. "Depuis la Coupe du Monde de Cambridge, au vu de mes résultats en individuelle (éliminé en 1/8 de finale NDLR), je savais que ma seule chance d'être au Championnat du Monde, c'était d'être le démarreur de l'équipe de vitesse", ajoute-t-il.

Cet hiver, le coureur de l'US Créteil a été le Français le plus rapide sur le premier tour de piste. A Saint-Quentin, en Coupe du Monde, il a sorti un 17"4 mais une semaine plus tard, il réalisait 17"9 à Milton au Canada. A Cambridge, il a lancé l'équipe de France vers la médaille de bronze en 17"7. Il s'entraîne donc pour répéter ses meilleurs chronos. "Dans ma préparation, je recherche la régularité. Je travaille le temps de réaction, ma sortie de machine", indique-t-il.

« A 500 % »

Le sprinter de 34 ans est persuadé de pouvoir aller plus vite qu'à Saint-Quentin. "Même si c'est un poste qui m'a été attribué depuis le début pratiquement (2005, NDLR), je faisais ça en plus de la vitesse individuelle. Là, je suis à 500 % pour ce poste, la musculation a été étudiée en fonction du démarrage", fait-il remarquer.

Le Parisien connaît bien le vélodrome de Pruszkow où seront distribués les maillots arc-en-ciel jusqu'à dimanche. Il y a dix ans, il y avait endossé sa première tunique irisée en vitesse individuelle après s'être débarassé de Jason Kenny en quart de finale et échappé à la chute en demi-finale face à Kévin Sireau grâce à un rattrapage acrobatique. Et il avait aussi conquis son quatrième titre mondial en vitesse par équipes avec l'équipe de France. A chacune des courses, il avait alors signé un 17"3 sur le tour de piste. Cette année, il n'aura donc qu'une épreuve à son programme mais il en faut plus pour l'angoisser. "Le stress, c'est quelque chose que j'arrive à gérer", conclut-il.