Jérémy Frehen voulait pleurer après l'arrivée
En passant la ligne à Celles, Jérémy Frehen hôchait de la tête de désapprobation. Le coureur de Wallonie-Bruxelles semblait avoir du mal à croire à sa quatrième place de la deuxième étape en ligne du Triptyque des Monts et Châteaux. "C'est incroyable. Je ne comprends pas ce qui se passe", déclare-t-il à DirectVelo. L'Espoir 2 ne pensait jamais signer un si bon résultat. "Je me suis senti mal toute l'étape. D'ailleurs, je comptais pleurer de dépit après l'arrivée car je ne suis pas au niveau et voilà que je fais quatre!", s'exclame-t-il.
Cette quatrième place tombe presque du ciel d'autant qu'il a été contraint de sprinter presque contre sa volonté. "Jens (Reynders) m'a dit que c'était un sprint pour moi. Je ne voulais quand même pas m'y risquer. J'avais emmené Jonas Castrique dans ma roue. A un moment, j'ai dû sauter une bordure et il n'était plus là. Je me suis dit que je n'avais plus le choix que de tenter ma chance."
DUR DE RETOMBER SI BAS
A raison parce que le final technique lui convenait. Toutefois, battre Thomas Pidcock était impossible. "Il a pris le virage comme un dingue. Je pensais qu'il allait tomber. C'est pour cette raison qu'il gagne. Je tourne quatrième et je fais quatre. C'était un sprint au placement". Même s'il n'était pas le sprinter désigné, Jérémy Frehen tenait à saluer la qualité du travail de ses coéquipiers. "Tom Van Vuchelen a bien pris le vent et Laurens Rex a fait le dernier kilomètre à bloc. Cela fait plaisir d'avoir des mecs qui bossent autant pour l'équipe."
Avec un début de saison pourri par trois chutes, le 9e de Paris-Tours abordait ce rendez-vous hennuyer avec peu de confiance. "Je n'ai terminé qu'une course sur les cinq auxquelles j'ai participé. Cela fait un mois que cela ne va pas mentalement. Ce n'est pas facile quand tu termines sur une note positive l'an dernier à Paris-Tours. C'est dur de retomber si bas. Ce résultat fait plaisir."