Paris-Roubaix, « un souvenir inoubliable » pour Bastien Lechantre
L’émotion était forte pour Bastien Lechantre, ce dimanche matin, au départ de Saint-Amand-les-Eaux. Amoureux des Classiques dites flandriennes, le garçon pensait à Paris-Roubaix depuis des mois. “C’est une course que j’adore, moi qui habite tout près du départ de l’épreuve. J’ai grandi avec cette course. Je roule dans le coin depuis tout petit, notamment du côté du Carrefour de l’Arbre. Je me suis préparé dur tout l’hiver en pensant à ce Paris-Roubaix”, relate-t-il auprès de DirectVelo. Le Nordiste avait découvert l’épreuve l’an passé, et il en avait tiré des enseignements importants. “J’avais senti un vrai manque de puissance de ma part. Alors j’ai fait un gros travail à-dessus cet hiver, notamment en salle de musculation”.
« JE SAVAIS QU’UN TOP 20 ÉTAIT POSSIBLE »
Au départ de ce Paris-Roubaix, le sociétaire du Comité des Hauts-de-France était donc plein d’envie, mais également dans le doute, lui qui sort de ce qu’il considère comme “une saison blanche” en 2018, la faute, notamment à des chutes, et “à beaucoup de malchance sur les épreuves les plus importantes du calendrier”. Sur ce début d’exercice 2019, il a pu enchaîner les épreuves qu’il apprécie tout particulièrement : Kuurne-Bruxelles-Kuurne, Nokere-Koerse, le Grand Prix André Noyelle - le Gand-Wevelgem Juniors - mais là encore, sans véritable réussite. “Tout ça m’a donné encore plus envie de marcher sur Paris-Roubaix. Je savais qu’un Top 20 était possible”.
Après quelques frayeurs en début de course, Bastien Lechantre s’est rapidement retrouvé isolé dans le groupe des favoris, seul son coéquipier du jour Axel Huens parvenant lui aussi à accrocher les roues des meilleurs. “A deux, ça ne servait à rien que l’on prenne les choses en main”. Les deux hommes voient le groupe des favoris rester relativement compact jusqu’au Carrefour de l’Arbre. “C’est à ce moment-là que le groupe a explosé ! Il y en avait de partout”. L’adolescent de 17 ans s’emploie alors sans compter jusqu’à l’arrivée. “J’ai donné tout ce qu’il me restait dans les jambes… Je suis rentré sur le vélodrome complètement dépouillé”.
« C’EST UNE FIERTÉ »
Finalement 19e sur la ligne d’arrivée (voir classement), l’habituel sociétaire de l’Olympique Grande-Synthe est parvenu à atteindre son objectif initial. “C’est une fierté pour moi d’avoir su réaliser cette course-là, avec le maillot du comité régional, devant de nombreuses personnes qui nous ont énormément encouragé”, lâche-t-il, heureux d’en avoir terminé avec l’Enfer du Nord. “Le passage dans le Carrefour de l’Arbre, avec tout ce monde, m’a donné des frissons. C’est un souvenir inoubliable”.
La première partie de saison de Bastien Lechantre s’achève donc sur une note positive, lui qui avait coché d’une croix rouge cette période de la saison à son calendrier. Également “bon puncheur, doté d’une belle petite pointe de vitesse”, il va désormais se concentrer sur les objectifs à venir, sur la route comme sur la piste, lui qui est également un adepte des vélodromes.