Fabien Rondeau avait des fourmis dans les jambes. Très actif durant les premiers kilomètres du Tour du Loir-et-Cher (2.2), le sociétaire du CR4C Roanne a été l'un des premiers attaquants de la journée. Pendant plusieurs kilomètres, le coureur de 22 ans a ouvert la route en solitaire. L'idée de temporiser ne lui a alors pas traversé l'esprit. ''Je ne voulais pas me relever tout de suite. On ne sait jamais, on peut avoir du renfort ou bien se retrouver tout seul. Comme il y avait une bonification placée pas trop loin dans l'étape, ça aurait pu être intéressant de la prendre'', explique-t-il à DirectVelo, peu après l'arrivée (voir classement).

Dans l'optique de grappiller quelques secondes, l'ancien membre du VC Rouen 76 n'a pas compté ses coups de pédales. Si d'autres coureurs auraient rechigné à dépenser autant d'énergie pour une telle chevauchée dès le premier des cinq jours de course, Fabien Rondeau n'est pas de ceux-là. ''Cette échappée n'avait pas de but particulier. Je suis surtout en préparation. Je veux prendre un peu de force en vue des mois de mai et de juin et de la Ronde de l'Isard. En plus, ça fait toujours un peu de pub pour le club, donc c'est sympa'', reprend celui qui a été repris par le peloton quelques minutes après sa tentative.

« JE N'ARRIVE PAS À LE TRADUIRE PAR UN RÉSULTAT »

Le raid de Fabien Rondeau n'avait rien de prémédité. Loin de là. Il a même revu ses plans pour s'offrir ces quelques kilomètres à l'avant. ''J'avais prévu d'essayer de ne pas perdre de temps sur les premières étapes où il y a souvent des cassures, notamment dans les sprints''. Avec pour idée de jouer un bon classement général, le grimpeur attendra que la route prenne de la hauteur pour s'exprimer à nouveau. Pour conserver ses chances de bien figurer dans le classement, il lui faudra éviter les pièges de la deuxième étape. ''La troisième et la quatrième étape seront plus dures. Ça sera plus physique. On va voir ce que l'on peut faire avec l'équipe''.

Depuis le début de saison, à l'image de cette première étape, les efforts du néo-Roannais peinent à porter leurs fruits. ''Mon début de saison est un peu mitigé . J'ai de très bonnes sensations depuis février, mais je n'arrive pas à le traduire par un résultat. Je ne désespère pas et j'espère que ça va venir'', reprend celui qui se fixe de gros objectifs dans les prochaines semaines. ''Deux gros mois arrivent, et j'en attends beaucoup. C'est ma dernière année chez les Espoirs. Je veux vraiment me distinguer sur des épreuves comme la Ronde de l'Isard. J'ai envie d'aller décrocher une sélection pour le Tour de l'Avenir'', conclut-il.