Pierre Idjouadiene : « Si tu débranches 30 secondes… »
Pierre Idjouadiene attendait beaucoup du Tro Bro Leon, et il n’a pas été déçu. “C’était génial ! C’est la première fois que je participais à cette course et j’y ai pris beaucoup de plaisir. L’an passé, j’étais sur le ZLM Tour avec l'Équipe de France Espoirs et je n’avais pas pu venir”, rappelait-il auprès de DirectVelo, au soir de l’épreuve. Et pour sa première expérience sur les ribins bretons, le coureur de Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole s’est bien débrouillé. “Malheureusement, j’ai été victime d’une crevaison après 150 kilomètres de course, lorsque ça commençait à vraiment visser. On venait déjà de perdre Pierre Gouault et Samuel Leroux sur chute, donc la voiture était loin. J’ai quand même réussi à rentrer, mais je ne sais pas trop comment”, plaisante-t-il avec sa bonne humeur habituelle et communicative.
“C’était le feu ! J’arrivais dans les secteurs à bloc ! C’était une vraie course poursuite. Peu de temps après mon retour, ça a explosé devant et c’est là qu’une douzaine de costauds s’est fait la malle”. Le Lorrain concède qu’il n’avait alors plus les jambes pour prendre le bon coup. “Je me suis retrouvé dans un troisième groupe et il n’y avait plus la moindre attaque. Je crois que tout le monde était déjà content de suivre. C’est dommage d’avoir lâché une grosse cartouche avant”. Ce groupe est resté pointé à quelques dizaines de secondes de la tête de course durant de nombreux kilomètres. Mais impossible de rentrer à l’avant. “Personne ne pouvait vraiment prendre la chasse à son compte. Puis sur la fin, Julien Antomarchi est revenu sur notre groupe. Je ne sais pas trop comment il a fait car il était derrière toute la course (rires). Il s’est mis à la planche en tête de ce groupe, pour essayer de nous ramener”.
« UNE CLASSIQUE À PART ENTIÈRE »
A l’arrivée, Pierre Idjouadiene prend finalement place dans le Top 20 (voir classement). Encourageant, pour une première sur la Classique bretonne. “Je savais que j’étais en bonne condition. Ca tourne bien depuis début mars, même si ça ne se voit pas trop dans les résultats. Je joue devant mais je manque de réussite pour l’instant”.
Le coureur de 23 ans a pris rendez-vous sur le Tro Bro Leon et se dit déjà impatient de remettre ça dans le futur. “C’est vraiment le genre de course qui me plaît ! Si tu débranches 30 secondes, c’est fini. Pour moi, c’est une Classique à part entière, comme un Grand Prix de Denain ou un Paris-Roubaix, pour rester sur les épreuves françaises. Ca m’a fait plaisir de pouvoir participer à une épreuve comme celle-là et j’y reviendrai avec joie”.