Maxime Roger a marqué la troisième étape du Rhône-Alpes Isère Tour (2.2). Victime d'une cassure la veille, l'Auvergnat était "revanchard" ce samedi au départ de Montanay (Rhône). "Je prépare cette course depuis longtemps, reconnaît-il auprès de DirectVelo. Je suis tombé malade pendant la préparation mais ça allait bien le premier jour. Pierre Bonnet m'a bien protégé toute la journée. Puis avec la cassure, j'ai senti vendredi soir que mes espoirs de faire un Top 10 au classement général s'étaient envolés".

Alors ce samedi, le coureur du Team Pro Immo Nicolas Roux est sorti seul en contre derrière l’échappée composée de cinq éléments. Revenu sur la tête de course au quinzième kilomètre, il a ensuite été l'une des locomotives du groupe de tête. Au pied du col de la Croix-Régis, au 90e kilomètre, le peloton accuse un retard de 2'10'' sur l'échappée alors forte de huit unités. Dès le pied de la difficulté, Maxime Roger, Dan Pearson et Nicolas Prodhomme distancent leurs compagnons de fugue. Si le Chambérien rend les armes avant le sommet (km 98), le spécialiste du contre-la-montre est un solide compagnon d'échappée pour le pensionnaire de Canyon-dhb p/b Bloor Homes. "Ce n'était pas du Maxime 2.0 avec une force illimitée, sourit-il. J'étais quand même pas mal, j'ai pu jouer". Mais derrière,  la grande bagarre dans la côte Rotie (km 112) a eu raison du duo de tête.

« ÇA FAIT BEAUCOUP »

Maxime Roger avait encore assez de force dans le final pour espérer un résultat. "Je ne pensais plus rien avoir dans le sac en fin d'étape mais j'ai vu que je pouvais obtenir un accessit. Ça m'aurait fait plaisir de finir avec un Top 15",  dit le coureur alors présent dans le groupe principal derrière le dix échappés arrivés pour la victoire (voir le classement). Mais une violente chute en a décidé autrement peu avant les trois derniers kilomètres. "Je ne sais pas ce qu’il s'est passé. Un coureur a fait une cassure. Nous allions recoller dans un rond-point. J'ai suivi le gars devant mais ça m'a échappé et j'ai glissé. J'ai surtout des plaies superficielles".

Le coureur de 23 ans avait bien du mal à cacher sa déception. "En parlant crûment, ça commence à me faire chier. Ça fait beaucoup. En tant que coureur amateur, on ne dispute pas des courses comme celle-ci tous les week-ends. Forcément, on les attend, on les prépare. Je vais sortir de cette course avec la musette plutôt légère. J'avais d'autres ambitions. Mais c'est ainsi. Ça sourira peut-être à un moment où je ne l'attends pas". Dès ce dimanche lors de la quatrième étape ? "Ça sera dur de déjouer un sprint massif mais je me fais plaisir qu’en allant au charbon alors...".